Western Solo ou de la difficulté de rester malhonnête

Spectacle de la Compagnie MaGma (75), vu le 16 juillet 2015 à 21h, au Tri Postal (sortie de création), dans le cadre des Ateliers d'écriture de Chroniques Culturelles, Multiples et Populaires

D’après des textes de O‘Henry

Interprète : le facteur Boyaire

Genre : Seul en scène

Public : Tout public à partir de 10 ans

Durée : 45 min

Jawad :

Dans la cour de ce lieu emblématique de la vie associative avignonnaise, boissons rafraîchissantes à disposition autour d'une table basse en OSB et de fauteuils en palettes recyclées (tout à fait confortables), peu de public au rendez-vous pour cette toute première représentation.

L’acteur nous conte deux courtes nouvelles de 20 minutes environ tirées des écrits de O’Henry. Dans un far west en mutation, des histoires de charlatans, de bonimenteurs, pleines de facéties et se jouant du retournement de situation comme de la morale subjective.

Le texte très littéraire, le seul en scène, l’absence de mise en scène autre que le jeu de l’acteur me réclament une attention soutenue pour profiter pleinement du récit. Pour autant l’effet comique se révèle par le texte, bien maîtrisé par l’acteur.

Les prochaines représentations auront lieu au Code Bar, les 17, 18 et 19 juillet à 16h, un café intramuros, ce qui je pense devrait apporter un certain côté "brèves de saloon" se prêtant bien au format.

Eric :

Un spectacle en rodage, présenté au Tri Postal d’Avignon en plein air, devant une poignée de personnes, dont plusieurs usagers de l’accueil d’urgence, confortablement installés sur le nouveau salon-cuisine réalisé lors du dernier Tri Possible de juillet.

Le personnage, habillé en cow boy urbain, nous raconte les histoires du tout début du XXe siècle aux Etats-Unis, à l’époque du "tout est possible". Il nous raconte sa vie aux multiples métiers, notamment celle d’un vendeur de médecine miracle, un escroc poète patenté, empêché de pratiquer sa médecine puisque le docteur de la ville est le cousin du shérif. L’entre soi déjà présent ! Son dense récit nous entraîne dans ces contrées lointaines de l’Ouest américain, et telle une fable nous offre un retournement de situation que je ne vous conterai pas. Pour sa seconde histoire, notre personnage, toujours tenté par l’embrouille facile, nous entraîne sur les traces de l'arroseur arrosé.

Cette idée de mêler l’esprit de La Fontaine aux personnes rudes de l’Amérique profonde fonctionne bien, et cette phase de rodage me semble intéressante pour asseoir davantage le personnage dans son rôle de roublard sympathique. Une première sortie réussie dans ce lieu expérimental qu’est le Tri Postal.

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