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Vu le 14 novembre 2009 au Théâtre Marie - Jeanne à Marseille.

Compagnie Le Vacarme des Lucioles

Spectacle satirique sur le machisme


Ecrit et joué par Céline Guisiano
Mise-en-scène Diane Levêque

Durée : 1 heure
Tout public à partir de 14 ans

Babette, femme d'intérieur modèle, se veut être impeccable et présente avec joie sa vie de couple et son quotidien.
Derrière ce sourire, se peint une solitude amère et se dessine un enfermement dans les carcans sociaux.

Les scènes de vie quotidiennes sont suggérées avec malice et portent avec elles le bagage des repères culturels qui est détourné pour être mieux dénoncé.
Ainsi les ravages que peuvent avoir la systématisation des rôles hommes/femmes, le viol à domicile, la non considération de l'humain (sous prétexte de normalisation sociale) mais également l'acceptation de la femme sont abordés avec intelligence et humour.

Ainsi Babette, personnage-marionnette au sourire figé, déroule le fil de sa journée et de sa vie : de sa rencontre avec son mari à la naissance de leur enfant avec insouciance et satisfaction. Dans sa maison de poupée, remplie de panier de linge sale, d'ustensiles de ménage et d'habits sexués comme autant de costumes à endosser pour correspondre au théâtre d'un quotidien idéalisé, elle révèle malgré elle de petites et grandes atrocités banales ou insupportables.

Ce spectacle est pourtant loin d'être triste, la mise-en-scène est inventive, drôle et efficace. Babette utilise le sarcasme que permet le jeu du bouffon pour exprimer le tragique du machisme tout en faisant rire et sourire.

Notamment, tout en repassant son linge, elle se met à rêver d'un homme amoureux et tendre. La planche à repasser devient la projection de cet amant avec lequel elle se met à danser. Puis elle l'installe dans son salon et se met à désirer ardemment chacune de ses parties physiques. Son désir est tellement ardent pour ses mains qu'elle finit par se calmer en lui mettant des moufles, puis elle le recouvre d'une sorte de couverture et enfin finit par le recouvrir complètement. Elle relève quand même un voile où se dessine une grille pour le regard !

En général, des images symboliques décalées qui invite à poser un regard sur notre quotidien encore empreint de machisme. 
Il se prête tout à fait à des interventions scolaires et la troupe est disposée à animer un débat suite à la représentation.
Un beau travail d'équipe pour un solo décapant !


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