Fée des rêves
23 mai 2013Spectacle de la compagnie Crocambule, vu à la médiathèque de Gignac le 10 Avril 2013 à 11h, dans le cadre du 10eme festival "Avril des Clowns".
De et avec : Antonia Carozzi
Mise en scène : Laurence Vigné
Création musicale : Davia Santucci
Scénographie : Stéphane Carbonne
Costume : Barbara Loustalot
Conception graphique : Caroline Diaz
Direction des chants : Juliette Pradelle
Genre : Théâtre burlesque pour tout-petits
Public : dès 18 mois
Durée : 30 minutes
Création Avril des Clowns 2013, première représentation.
Ce matin-là, "Fée des rêves" a captivé l'attention d'une quarantaine d'enfants assis tout près de la scène, majoritairement des tout-petits mais aussi quelques uns plus âgés.
Sur le plateau, la nuit tombe dans une chambre d'enfant encore doucement éclairée. Le décor est créé avec des matériaux de récupération : un castelet et une console de jeux en carton, peints de couleurs fraîches et, au fond, une porte haute, véritable puits de lumière féerique réalisé en plastiques sculptés par Stéphane Carbonne. Un tapis blanc, douillet, et de petites loupiotes complètent l'impression de calme. Tout incite au rêve. Antonia Carozzi (vêtue d'un pyjama et de chaussettes aux couleurs tendres et fruitées) joue tranquillement, lorsque la voix off sereine et tendre de ses parents lui rappelle que "c'est l'heure de dormir, brosse tes dents et au dodo !". Malheureusement ce soir-là, la fée des rêves oublie de lui donner la poudre des songes. Le spectacle s'organise donc autour de la quête de cette poudre magique, montrant au passage que l'enfant peut (pour libérer une luciole espiègle) triompher d'un monstre et réussir des exploits.
La mise en scène enchaîne les aventures en utilisant tout le volume scénique avec d'intéressants détournement d'objets : console/monstre, porte/ciel , etc. J'ai cru noter un petit ralentissement de l'action pendant la poursuite de l'étoile, mais peut-être cela fournissait-il un peu de répit aux plus jeunes des spectateurs ? Convaincante - malgré une angine - dans son rôle de petite fille, Antonia capte facilement l'attention des petits par un visage expressif et une gestuelle respectueuse de leur rythme. Danse, chant, marionnettes, acrobaties se succèdent et je voyais les petites têtes suivre l'action et réagir. Il y a de l'humour, en particulier dans les facéties de la marionnette luciole. Tendres et fantaisistes, les chansons et les musiques créées pour le spectacle participent à l'ambiance rassurante de l'ensemble.
Ce spectacle plein de légèreté, de tendresse et de drôlerie captivait déjà les enfants alors que, juste sorti de création, il était annoncé comme encore perfectible. J'ai aimé cette "Fée des rêves" qui me semble échapper aux écueils qui guettent les spectacles pour tout-petits. Avec fantaisie et douceur, elle amène l'enfant à chasser les frayeurs de l'endormissement et s'adresse, avec justesse, aux jeunes parents et aux collectivités accueillant les petits.