gramme-dame.jpgSpectacle de la compagnie "Marie-Louise Bouillonne" (dept 34), vu le dimanche 6 Octobre 2013 lors de  la 11ème édition du Forum Régional de la marionnette "Art’Pantin" (Vergèze, dept 30)

 

Idée, chorégraphe et interprète : Mathilde Duclaux 

Metteur en scène, dramaturge : Eric Chatalin

 

VIVANT2-toiles-3Durée : 40 mn

Public : à partir de 3 ans

Jauge : 100 personnes

Genre : danse et marionnette

 

 

Un miroir, un meuble de couturière, un parapluie bleu, des cadres.... un univers déjà poétique est en place. Apparait Grida, une petite fille qui énonce : « J'ai un grain, un grain de beauté, une tache sur mon visage... qui me caractérise ». Cette phrase reviendra, tout au long du spectacle, répétée et encore répétée, presque murmurée à l'oreille des jeunes spectateurs.

 

Grida semble un peu triste, solitaire. Ce grain de beauté qui la caractérise est-il responsable de sa tristesse ? Ou sert-il à la rassurer ? Grida se réfugie dans sa cabane et s'invente des mondes, fait vivre les objets. Le meuble de couturière devient un zèbre sur lequel elle voyage. Elle dessine, et ses dessins occupent les cadres jusqu'à présent restés vides. Elle rencontre son image, son double dans le miroir... Grida vit dans un univers imaginaire, poétique et tranquille, mais où l'équilibre est précaire. Tout est de travers, de guingois, le zèbre n'a que trois pattes... Elle voudrait grandir, mais pour grandir il faut s'accepter tel que l'on est, et ce n'est pas facile. Dans cet univers et dans la vie, Grida avance grâce à la danse et à la musique qui l'aident à trouver sa voie et son équilibre.

 

J'ai trouvé ce spectacle très beau et très poétique, aussi bien au niveau du décor que de la musique et de la gestuelle. C'est un univers apaisant et les nombreux enfants présents dans la salle sont restés attentifs. Cependant j'ai eu des difficultés à rester accrochée, à suivre l'histoire. Même si l'intention n'était visiblement pas de construire un scénario avec un début, un milieu et une fin (il semble qu'il s'agissait plus de montrer le parcours d'une fillette en recherche), je me suis parfois sentie perdue dans des messages un peu hermétiques. Peut-être le choix de matérialiser la marionnette (elle se confond avec le corps de la danseuse, au visage juste voilé de noir) y est-il aussi pour quelque chose ? Je crois avoir regardé le corps de la grande Grida... avec mon regard d'adulte. Un spectacle à regarder impérativement avec des yeux d'enfants ?!

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