L'Oca

La Cie grenobloise "Les coulisses à ressorts" (38) a profité d’une aide à la création pour la réalisation de ce spectacle que nous avons vu le mardi 8 novembre 2011 à la Salle du Jeu de Paume de Vizille (38). Le spectacle a été créé à Vizille en mars 2011.

 Public : familial, à partir de 5-6 ans
 Durée : 1h15

Distribution :
 D’après l’oeuvre de Catherine Zambon
 Mise en scène : Marc Lagadec
 Comédiens : Yoann Bonnier, Emilie Geymond et Alexis Brun
 Réalisateur : Jean-Christophe Houde avec la participation des classes du Château (Vizille), de Séchilienne et de Saint Barthélemy de Séchilienne
 Scénographe : Jean-Michel Appriou
 Photographe : Raphaëlle Sarda
 Régisseuse lumière : Maëlle Grusson
 Sylviane Stigliani : accompagnement linguistique et regard sur la culture italienne

 

C’est l’histoire de Beppo, travailleur italien immigré qui décide de repartir chez lui au bout de plusieurs années sans saveur(s) et sans rêve(s), pour retrouver les siens et son pays. Il emportera dans ses "bagages" une oie aux ailes coupées, L’Oca, trouvée dans un parc de la ville où traîne un certain Momo, et fera rencontres d’un contrôleur tatillon, d’une femme qui lui apportera son aide dans le train et d’un soldat déserteur en quête d’un ailleurs, d’un eldorado.

Nous serions curieux de prendre connaissance du texte qui a inspiré ce travail, pour voir si la Cie lui a été fidèle et si elle aurait pu y puiser d’avantage de suc et de force. En effet, l’intérêt que nous portions au thème de l’exode et des différences n’a pas trouvé dans le traitement proposé un souffle suffisant : survol des personnages qui n’ont pas assez de chair, de présence(s) et de réalité(s), un peu comme s’ils restaient des prétextes. De la déception donc face à cette histoire qui ne nous a pas emmenés autant que nous l’escomptions, et qui nous a guère touchés parce qu’elle est restée fade et gentillette et n’a pas réussi à décoller.

Nous avons malgré tout retenu de ce spectacle quelques éléments choisis par la compagnie, qui sont peut-être les traits qui feront sa touche au fil de son travail :

- les insertions et utilisations de films d’animation qui permettent entre autre de figurer le mouvement du train et qui apportent un grain de naïveté et de fraîcheur

- les saynettes en ombres chinoises qui rappellent à Beppo que deux femmes comptent encore et toujours pour lui : sa mère et sa fiancée Mina qui l’attendent depuis tant de temps

Nous aurions besoin de revoir cette compagnie grenobloise sur d’autres propositions, ultérieurement, quand elle aura un peu plus creusé son sillon. Pour nous, un travail qui se cherche et qui pour l’instant manque encore de densité.

Web service culturel de Vizille : http://sortiravizille.com/