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Compagnie Belle Pagaille (30)

 

Texte et mise en scène : Capucine Mandeau

Avec Anna Andreotti, Jean-Michel Boch, Frédéric Wheeler

Théâtre musical et citoyen tout public à partir de 6 ans

Durée : 50 minutes

 

Vu le 7 février 2011, à la Vista, Montpellier (34).

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Abel est endormi au pied d’un phare, en plein rêve semble-t-il. Le musicien commence à jouer de ses instruments La comédienne apparaît et  tire sur le plateau une structure dont la forme rappelle une baleine…

 

Abel semble s’éveiller et commence un voyage assorti de plusieurs escales, d’abord en Italie, où une italienne dénonce la mainmise de la mafia sur le traitement des ordures… Puis en Asie, où l’on fait travailler les enfants, qui fabriquent des jouets pour les autres enfants des pays riches. On arrive au Niger, confronté au problème du manque d’eau, les quelques puits existants étant  réquisitionnés par les pays capitalistes, qui ne les restitueront que lorsque les pays africains auront remboursé la dette abyssale qu’ils leur doivent. Nous poursuivons en Océanie, où les essais nucléaires ont provoqué la contamination des sols et de terribles maladies, et arrivons enfin en Alaska, où les fonds sous marins sont en danger et où une baleine mazoutée recrache une multitude de saletés qu’elle a avalées dans les eaux polluées. Abel est réellement en plein cauchemar!

 

S’agissant d’un spectacle interactif, à chaque étape, on demande aux enfants de proposer des solutions aux problèmes évoqués,  auxquels il faut bien le dire, les adultes eux-mêmes ont du mal à répondre, sans compter qu’il n’y a pas dans chaque cas, une seule solution, et que de surcroît, il n’y en a aucune de  parfaite… Alors les enfants ont du mal à formuler des propositions, et les comédiens ont parfois tendance à les orienter vers ce qu’ils attendent. Ainsi, le jeu s’en trouve quelque peu faussé, voire démagogique notament quand apparait une imitation du président de la république, qui pourrait laisser à penser qu’un seul homme est responsable de toutes les dérives de la terre.


C’est dommage… L’idée du voyage autour du monde, agrémenté d’un accompagnement musical en direct, du personnage d’Abel,  qui croise dans chaque pays visité un autochtone dénonçant les dérives des hommes, autochtone incarné par une comédienne affublée d’une structure évolutive qui devient tour à tour robe, éléphant, chameau ou baleine, et qui interprète une chanson dans la langue locale, était intéressante… Rien n’empêche de dénoncer les maux de notre planète sans tomber dans la démagogie…

 

 

 

 

 

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