L'Illustre Comédien Tapissier
L'Illustre Comédien Tapissier

Spectacle de la Cie Bruitquicourt (34), vu le 24 février 2015, au théâtre Jacques Cœur, à Lattes (34).

Adaptation et Mise en scène: Luc Miglietta et Philippe Van den Bergh

Avec: Luc Miglietta, Estelle Sabatier, Emmanuel Valeur, Philippe Van den Bergh, Juliette Peytavin

Genre: Théâtre

Public: Tout public à partir de 12 ans

Durée: 1h30

Création

Il s’agit ce soir de la première représentation publique de ce nouveau spectacle de la compagnie.

Un beau décor suspendu, fait de draperies et tapisseries colorées superposées, semblable à l’entrée d’un chapiteau de cirque, occupe le centre de la scène. Un premier personnage fait son entrée, en costume d’époque. C’est le musicien qui s’installe d’un côté de l’espace scénique avec son matériel. Un second personnage, sorte de conférencier en tenue de ville contemporaine, s’installe de l’autre côté de la scène, derrière une petite table. Les trois autres comédiens tout de noir vêtus, font ensuite leur entrée…

Luc Miglietta a choisi de raconter l’enfance, la jeunesse, les premiers pas de Jean Baptiste Poquelin dans le monde du théâtre, avant qu’il ne devienne Molière… Comment ce jeune bourgeois qui devait reprendre la charge de tapissier du roi de son père, s’est il retrouvé à diriger à 22 ans la troupe de « l’Illustre théâtre » ?

Les membres de sa famille, ses camarades collégiens, la famille Béjard avec laquelle il s’est lié d’amitié, etc., témoins et compagnons de ses jeunes années, se succèdent sur scène, joués par Luc, Estelle et Juliette. Mais Jean Baptiste Poquelin lui-même ne fait pas la moindre apparition, sinon à deux reprises en voix off… !

Le parti pris de la pantomime est clairement privilégié, de manière parfois trop outrancière à mon goût, et fort heureusement contrebalancé par le jeu rigoureux d’un Philippe Van den Bergh parfait dans son rôle de « censeur » lorsque nécessaire.

L’accompagnement musical et les bruitages « live » d’Emmanuel Valeur collent à l’action et suivent les personnages, complétés fort à propos par les jeux de lumière et autres fumigènes. Des morceaux musicaux vraiment très décalés viennent nous surprendre et dynamiser quelques longueurs…

Le jeu est toutefois à l’occasion un peu confus et l’on a du mal à identifier quelques changements de personnages. Juliette Peytavin ne semble pas très à l’aise, mais il est vrai qu’il peut être difficile de trouver sa place entre Luc et Estelle qui jouent (et vivent) ensemble depuis longtemps !

Bref, un spectacle prometteur, qui gagnera à être un peu « resserré », et auquel il faut laisser le temps de la maturation.

Cathy de Toledo

(photo: http://momart-factory.blogspot.fr)

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