Fromage de tête
Fromage de tête

Spectacle de la Compagnie Groupe N+1 / Les ateliers du spectacle (75), vu le 20 juillet 2015, à La Manufacture à 15h30, visible du 4 au 26 juillet dans le cadre du Off 2015

Auteurs : Mickaël Chouquet, Cécile Coustillac, Balthazar Daninos, Léo Larroche avec la complicité de Clémence Gandillot

Interprètes : Mickaël Chouquet, Balthazar Daninos, Léo Larroche, Cécile Coustillac ou Johanna Korthals Altes

Mise en scène et musique : Catherine Pavet

Genre : Théâtre d’expérience

Public : Tout public à partir de 15 ans

Durée : 50 min

"Comment ça marche dans la tête…?" La proposition ne manque pas de saveur, et c’est un bel exercice auquel nous invite la compagnie pour ce spectacle réalisé en collaboration avec des chercheurs en neurosciences.

Sur scène, trois personnes nous attendent en silence, assises sur des chaises et chaussées de lunettes, devant un dispositif mural, fait de petites fenêtres et tout de bric et de broc. Ces trois jeunes comédiens illustrent à travers des "miniatures" - de courtes questions sur un sujet spécifique - les mécanismes internes de la pensée, mêlant ainsi langage, fonctionnements neurologiques, cheminements et associations d’idées. Ainsi, ils nous font partager les chemins insoupçonnés qui traversent notre esprit : Comment ça marche quand on a une idée? (La fameuse ampoule.) Quand on imagine? (Une image "in", "dans", associée à une image extérieure… des images qui ne s’associent pas naturellement.) Quand on réfléchit? (Dispositif avec des miroirs.) Quand on a un souvenir? ("Venir" de "sous".)...

La démonstration est brillante, drôle, impertinente et intelligemment illustrée par des comédiens qui jouent leur propre rôle. Le dispositif mural, faisant apparaître à travers des trappes, questions, objets et mécanismes, fonctionne à merveille. J’ai été moins emballé par la théoricienne de ce savoir accumulé, pianiste suspendue qui nous dissèque parfois certains questionnements, et dont j’ai eu du mal à comprendre le rôle. (Pourtant selon le dossier de presse, c’est Clémence Gandillot, chercheuse partie prenante de ce projet, et donc personnage clef incontournable.)

Mais peut-être que ma fatigue du jour ne m’a pas permis de jouir pleinement de ce spectacle riche et original qui est une belle passerelle entre science et spectacle. J’irai à l’occasion à une séance de rattrapage pour mieux cerner l’ensemble de la proposition.

Eric Jalabert

Le T de N-1, autre spectacle de la compagnie, est commenté ici.

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