Rose
29 avr. 2016pectacle de la Cie Le Mouton Carré (69), vu le Mercredi 6 avril 2016, à 18h30, au Théâtre du Chai du Terral, Saint Jean de Védas (34)
D'après le roman de Colas Gutman (2009)
Mise en scène : Nathalie Baussand
Scénographie et création de marionnettes : Bénédicte Gougeon
Création musicale et univers sonore : Romain Baranger
Création Lumière : Jordan Lachèvre
Genre : Théâtre d'habits sur fil musical
Public : à partir de 7 ans
Durée : 1h15
Création 2015
Prix du Jury Coup de Pouce 2012, Festival Au Bonheur des Mômes
Rose est une petite fille qui déménage dans une nouvelle ville, elle change d’école, de professeur, de copains et découvre sa nouvelle vie. Petit bémol, Rose a un défaut de langage et parle comme une "tartinouille" quand sa langue se "croche-patte". Elle aurait pu se replier sur elle-même, mais elle a fait le choix d’aller vers les autres, et d’assumer sa différence.
Bénédicte Gougeon campe parfaitement cette enfant et, dans une mise en scène très originale, occupe totalement l’espace. Romain Baranger lui donne la réplique, en musique, en bruitages et en dialogue. Les deux acteurs donnent vie à différents objets qu’ils transforment en une multitude de personnages. L’actrice virevolte d’une personne à l’autre en mimant chaque attitude avec grâce et dextérité : les professeurs sont des lampadaires, la mère une ventouse mouvante. Elle anime les habits d’une étonnante garde-robe, donnant vie à de nombreux personnages suspendus à deux fils à linge, tendus sur scène, servant de support à tout ce beau monde. Une grande place est accordée à la lumière. Elle crée des ambiances tantôt festives, tantôt chaleureuses, et délimite de nouveaux espaces. Les intrigues et les amitiés se nouent autour de la cour d’école et de l’épicerie du quartier.
Cette pièce, joyeuse, est destinée à un jeune public, mais les adultes, grâce au rythme soutenu et à une mise en scène ingénieuse, peuvent y retrouver également leur âme d’enfant. La pièce porte un message de tolérance et d’amitié. C’est un spectacle où les enfants et les parents partagent les mêmes émotions.
Richard Gineste