Szafa
20 juil. 2016Spectacle de la compagnie Garibaldi (37), vu le 12 juillet 2016, à l’Ecole du spectateur, à 16h15, dans le cadre du Festival d'Avignon Off 2016
Auteur : Valentina Santoni
Interprète : Valentina Santoni
Scénographie : Martine Fortunato
Genre : Cirque
Public : Tout public à partir de 4 ans
Durée : 35 min
Création 2016
Chronique rédigée par : Pascale, Emilie, Thomas, Eric et Catherine
Arriver à l’Ecole du spectateur est toujours un plaisir, un lieu au calme des rues fourmillantes d’Avignon pendant le festival. A peine arrivés, nous sommes invités à rejoindre le lieu du spectacle, une yourte traditionnelle des Balkans, en ossature bois. Une fois à l’intérieur, une ouvreuse me propose la dernière place assise restante, une chaise à l’extrémité du cercle de la piste de cirque. Je suis assis, j’en profite avant le noir pour découvrir le décor qui est assez simple, une armoire posée au milieu de la piste, un cercle autour de celle-ci, de lumières artisanales en boîtes de conserve posées sur des socles à même le sol. Le spectacle commence par un dessin animé fait de photographies les unes après les autres. Il retrace le parcours de l’armoire qui est sur scène, de son domicile au théâtre, avec en fond une musique avec l’instrument à la mode, le hang. Un joli moment. Je me dis alors que je vais passer une agréable demi-heure. Puis la circassienne sort de l’armoire pour commencer une danse autour de celle-ci, un passage du spectacle qui personnellement m’a perdu. Il s’ensuit pendant les trente dernières minutes, des tableaux délimités par les noirs de la salle. A noter le travail du créateur lumière qui joue du miroir sur un des tableaux pour permettre un jeu d’ombre avec la comédienne, une technique, à mon sens, qui a ses limites. Bref, des tableaux alliant la jonglerie de massues, de danse, de manipulations d’objets, en l’occurrence d’armoires, petite à grande, toujours accompagnés de musique, passant de l’accordéon à la guitare électrique. Ces tableaux sont coupés également par ces dessins animés, toujours sur le déplacement de cette armoire, projetés à différents endroits de la yourte. Je n’ai pas toujours compris la continuité de ces tableaux, comme posés les uns après les autres sans sens commun. J’aurais souhaité retrouver la poésie du corps décrite dans le synopsis du catalogue du Off, en vain… Thomas
Lors de mon arrivée à ce spectacle, je n’ai aucun a priori sur ce qui va suivre. Je suis plutôt ravie à l’idée que cela ait lieu dans une yourte car le côté intimiste n’est pas pour me déranger, bien au contraire. La salle est comble, le spectacle débute par la projection d’un film en noir et blanc (un peu long à mon goût) sur la promenade d’une armoire. L’interprète féminine joue en solo, ou plutôt accompagnée de ses armoires : la petite, la moyenne et la grande, telle Boucle d’or. Son jeu de mime m’interpelle, j’ai l’impression que je ne comprends rien au sens du spectacle. Quelques jongleries amatrices, entrecoupées de pas de danse débutants, se dévoilent sous le feu d’un projecteur miroir. Le spectacle dure 35 minutes et c’est une aubaine. A ma sortie, je suis sur une impression en demi-teinte : j’ai très envie de rire. Finalement, il ressort du positif de cette représentation. Pascale
La yourte était un endroit super, on s’y sentait bien accueilli. Nous n’étions pas beaucoup dans la salle, assis sur des chaises et des coussins. La comédienne sur scène était habillée tout en noir et jouait avec un carré en bois beige. Les films d’animation étaient bien réussis, les dessins étaient en noir et blanc. La jonglerie était loin d’être bien faite et bien réalisée, on voyait que c’était malhabile. Le final fut comme le début, il ne se passa rien de spécial. il n’y avait pas de mise en scène ni d’histoire. "Szafa" est un spectacle qui ne fonctionne pas trop bien pour les adultes. Je pense que cela est peut-être mieux pour les enfants. Je suis dans un état de déception, je me sens lassée par ce que je viens de voir, de plus cela n’était pas crédible. Il m’en reste un goût amer. Emilie
En guise d’introduction, un plaisant film d’animation est projeté sur une grosse armoire, plantée au centre du plateau. Cette animation image par image un peu syncopée nous montre une armoire qui s’échappe de son intérieur pour aller crapahuter dans la nature. Elle semble s’enfuir de chez elle, peut-être pour aller faire sa vie… ça m’a permis toutefois de découvrir que le stop motion est en fait le nom high-tech de l’animation image par image. A la fin du court-métrage, la comédienne évolue ou danse sur scène avec une grande armoire qu’elle manipule sur une bande son plutôt agréable. Elle en sort une armoire plus petite, et encore une minuscule. Des armoires gigognes, en quelque sorte. Elle évolue toujours autour, mais je ne vois rien de particulier ni de signifiant… c’est probablement la manipulation d’objets. Puis, sortant une quille, elle poursuit ses arabesques et ses manipulations, pour finir en jonglant un peu laborieusement, avec trois quilles. C’est la partie jonglerie très certainement. Une projection sur le plafond de la yourte vient conclure le spectacle, en montrant l’armoire rentrant chez elle. Autant vous dire, mais vous l’avez peut-être deviné, que j’ai eu du mal à rentrer dans le spectacle. Je n’ai ni compris le sens, ni apprécié la forme, alors que je suis plutôt friand de cirque, de manipulation d’objets et de film d’animation. Alors, les trois ensemble… Il s’agit d’une création toute récente et je veux bien comprendre toute la fragilité qu’elle renferme. Alors, j’ai cherché… J’ai découvert que "Szafa", en polonais, signifie "armoire", mais cela me semble évident après coup. Et de représenter tout ce que peut renfermer une armoire quand elle sort des sentiers battus, me semble effectivement une bonne piste. Une armoire de vie, qui enfante d’autres armoires et ainsi de suite, comme le cycle de la vie. Pourquoi pas ? Mais la jongle ? Je veux bien imaginer aussi que les massues, soient les aiguilles d’une horloge… l’horloge de la vie qui s’écoule, du temps qui passe… Mais je crains de faire un trop grand exercice d’imagination, après coup, pour tenter de comprendre des choses qui n’étaient pas présentes. Il me semble qu’il faudrait surtout enrichir le contenu de ce spectacle, montrer quelque chose. Car ce spectacle est présenté "comme le fruit de plusieurs années de recherche autour de la manipulation d’objet". Et je n’y ai rien vu.
Eric et Catherine