Le Terabak de Kyiv

lemonfort.fr

 

Spectacle en coproduction avec les Dakh Daughters (Ukraine), vu au Monfort (Paris 14e), le 17 décembre 2016.

 

Mise en scène: Stéphane Ricardel

Musique: Ruslana Khazipova, Tania Havrylyuk, Solomia Melnyk, Anna Nikitina, Natalia Halanevych et Zo

Composition: Vlad Troitsky

Numéros de cabaret: Julieta Martin, Yann Frisch, Matias Pilet, Josephina Castro Pereyra, Daniel Ortiz, Oscar Nova de la Fuente, Benoît Charpe

 

Genre: Cabaret

Public: Tout public

Durée: 1h30 à 2h

 

Envie de se dépayser un peu? Besoin d’une potion revigorante pour affronter l’hiver? Désir d’enterrer joyeusement cette fichue année 2016? J’ai la solution qu’il vous faut: le "Terabak de Kyiv".

Le "Terabak de Kyiv", c’est un cabaret imaginé par Stéphane Ricardel, directeur du Monfort, en collaboration avec Patrice Wojciechowski et une équipe franco-ukrainienne. Les spectateurs sont accueillis dans une belle yourte en bois, à des tables collectives. Au bar, des spécialités locales, goûteuses et très abordables, feront office d’encas pour ce voyage vers l’Est. Les lumières s’éteignent. Monsieur Loyal en la personne du magicien Yann Frisch chauffe la salle tandis que dans une ambiance de prime abord expressionniste, le groupe des Dakh Daughters ouvre le bal. Ce sont elles qui vont faire les meneuses de revue. Dans un registre varié, du chant choral aux ambiances plus rock, elles se produisent naturellement durant les intermèdes. Mais elles participent aussi pleinement aux numéros qu’elles rythment voire commentent à la voix ou en gestuel.

Les numéros se déroulent plutôt en hauteur et c’est tant mieux dans une salle bondée. L’espace scénique est très resserré ce qui contribue à magnifier les prestations. Dans des disciplines variées, elles sont quasiment toutes époustouflantes. Je citerais mes préférées: Matias Pilet dans un numéro de clown naïf et distrait qui a une manière toute personnelle de faire le ménage; Yann Frisch qui bluffe l’assemblée avec ses tours de cartes illusionnistes et son royal bashing; Josefina Castro Pereyra et Daniel Ortiz qui font frémir le public avec leurs prouesses au cadre; Benoît Charpe qui, non content d’être un expert du monocycle, s’amuse à expérimenter l’engin sur un trampoline. Voilà un aperçu des numéros qui ont tous pour point commun d’être courts mais extrêmement denses et calés au millimètre.

Le "Terabak de Kyiv" est un petit condensé de beauté et de gaieté à l’état pur. C’est dynamique, enlevé et chaleureux. A consommer sans modération.

Cathy Wolff

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