Amour, swing et beauté
Site Compagnie Cliché Paul Evrard

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Spectacle des Swing Cockt'elles (13), vu le 13 juillet 2017, AVIGNON OFF 2017, théâtre du Rempart, 11h40 tous les jours sauf le mardi.

Avec : Annabelle Sodi-Thibault, Marion Rybaka, Ewa Adamusinska-Vouland
Au piano : Jonathan Soucasse (en alternance avec  Yves Dupuis)

Genre : Spectacle musical
Public : Tout public à partir de 10 ans

Durée : 1h10

Les charmantes  jeunes femmes qui composent ce trio vocal ont choisi d’exercer leur talent par le biais  du close harmony (harmonie rapprochée) cher aux trios féminins qui ont fait le bonheur des années 1940 aux Etats-Unis. Elles nous offrent un spectacle enjoué de plus d’une heure, dédié à la féminité et organisé comme une sorte de feuilleton.
Les différentes séquences sont précédées de "flashes" télévisuels, annonçant les épisodes d’un interminable soap opera, qui se termine en fin de spectacle avec le neuf millième épisode (quand même !) , alors que tout le monde a oublié le début d’une histoire devenue totalement confuse !  Il n’y a qu’à se souvenir de Dallas, Les feux de l’amour, Desperate Housewives…

Mais nos trois chanteuses - ce qu'elles sont avant tout, et des plus talentueuses, - ne sont absolument pas désespérées ! Leur prestation, sans vulgarité, pleine d’humour et de bonne humeur, en plusieurs langues, parfois peut-être même de leur invention (?), mêle allègrement les styles musicaux, l’opéra, le jazz, la chanson française, la pop, n’hésitant pas à provoquer des rencontres inattendues entre Britney Spears et Rachmaninov, Sabine Paturel et Chopin, et bien d’autres. Jusqu’à un croisement très réussi de plusieurs mélodies, que le trio mène jusqu’au bout, sans se laisser distraire par les facéties du pianiste Jonathan Soucasse. Dieu sait qu’au long du spectacle celui-ci ne se prive pas d’interventions intempestives, tentant de voler la vedette à celles qu’il accompagne au clavier,  jusqu’à de savoureux "pétages de plomb", et un strip-tease non dénué d’intérêt !

Au-delà de la prestation vocale, j’ai apprécié le soin apporté aux "costumes"… Au début très "ménagères américaines chics des années 1940-1950", elles évoluent ensuite vers le style  vamp moulée dans une robe ajustée, ou toute autre tenue adaptée à la séquence, toujours perchées sur de hauts talons (les salomés font de si jolies jambes !), les cheveux impeccablement coiffés, en préservant le souci du détail, comme l’éventail assorti à la tenue pour la Carmen de Bizet.

Vous l’aurez compris, il ne faut pas rater ce spectacle. En ces temps de canicule, c’est un rafraîchissement inespéré, à savourer en famille, et qui vous donne de la joie pour toute la journée. Au moins. Car vous pouvez aussi acheter leur CD pour faire durer le plaisir !

Cathy de Toledo

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