Nuit blanche
16 juil. 2017Spectacle de la Compagnie HKC (75), vu le 11 juillet 2017, AVIGNON OFF 2017, théâtre Girasole, 15h40 sauf le lundi.
Texte : Anne Rehbinder
Avec : Antoine Colnot, Anne Jeanvoine
Musique live : Olivier Slabiak
Genre : Théâtre
Public : Tout public à partir de 7 ans
Durée : 50 min
En cette première journée au Festival d’Avignon, il fallait bien faire des choix. Séduite par le teaser du spectacle et l’annonce de la prestation musicale assurée en direct par le compositeur, Olivier Slabiak, je me suis décidée pour "Nuit blanche" au théâtre Girasole.
Les deux comédiens tantôt racontent, tantôt incarnent les personnages. Colombe et Arthur, deux enfants, qui ne dorment pas, qui vivent une nuit rien que pour eux, une nuit blanche… Ils se posent des questions sur tout, sur les adultes et leurs comportements, parfois incohérents ou incompréhensibles, et bien souvent énervants ! Ils s’inventent des histoires, se racontent leur jardin secret. Ils se chamaillent, un peu, puis se réconcilient bien vite…
Le décor est beau, agrémenté en fond de scène d’un écran qui reçoit quelques images ou vidéos, ou un halo bleuté évoquant la lumière de la nuit qui vient éclairer la scène. Une lumière blanche souligne les pieds de micros, dessine de petits nuages stylisés, taches vives qui éclatent dans la nuit. Le plateau est couvert de copeaux (?), plumes, avec lesquels les enfants jouent.
e musicien, haut perché sur une sorte de cage transparente, petit coin secret pour les enfants, refuge en cas de dispute, joue tantôt en sourdine pendant tout le spectacle, tantôt en accompagnement des intermèdes chantés par les deux comédiens. Comme pour la lumière, quelques notes plus "rock" viennent réveiller la nuit…
Le travail fourni est indéniable, les moyens techniques importants et maîtrisés. Mais j’ai pourtant du mal à me laisser emporter par le spectacle, à être émue par ces enfants, trop parfaits peut-être, comme tout leur environnement, les éloignant un peu trop de la réalité. Mais il est vrai qu’il n’y avait dans la salle que deux enfants lors de la représentation à laquelle j’ai assisté et, de ce fait, peu de réactions juvéniles qui auraient pu créer une dynamique…
Cathy de Toledo