Debout là-dedans
31 juil. 2017Spectacle de la compagnie Entrechocs, vu dans le cadre des chroniques plurielles et populaires, le 20 Juillet 2017 à 20h15, Festival Avignon Off 2017, à l’école du spectateur, du 13 au 30 juillet.
Avec Max Bernery et Mélanie Paccoud
Mise en scène : Elise Ouvrier-Buffet
Genre : Clown
Public : Tout public à partir de 6 ans
Durée : 50 min
Brigade : Thomas, Adil, Valérie
Il est agréable d’aller voir un spectacle à l’école du spectateur, une cour d’école au frais et au calme du Festival. Je sais que le spectacle va se dérouler en plein air et c'est ce qu’il me faut, de l’air…
Le public est accompagné dans une petite cour où nous découvrons le décor, assez sommaire, du spectacle : une porte qui nous indique les toilettes mixtes et un portique de cirque avec un sapin sur le dessus représentant un conifère des landes. Sommes-nous au camping ? Rapidement nous comprenons que oui, plus précisément à l’arrivée des comédiens qui arrivent chacun leur tour : une femme élégante sur son vélo s’installe doucement sans faire de bruit et un homme élégant également mais qui ne le porte pas aussi bien, encombré de tout le matériel nécessaire (ou pas) pour une nuit à la belle étoile. Il arrive sur un vélo de cirque acrobatique, de bon augure…
J’ai eu deux lectures pour ce spectacle, l’une pour les adultes et la seconde pour les enfants. Tout d’abord, pour nous les grands, un joli moment à rire avec nos petits où l’on peut voir la relation homme-femme, maladresse de l’un, intransigeance de l’autre. Des moments d’indélicatesse et de gaucherie nous rappelant par moments des scènes de films de Pierre Richard, un peu répétitif à mon goût mais qui pour les enfants a le mérite de très bien fonctionner, en témoignent les nombreux rires dans les gradins. Ces moments de drôlerie sont rythmés entre silence et musique de fond, nous permettant de passer d’une saynète à une autre.
Un spectacle de clown dont l’un l’est vraiment, sans concession, jusqu’à (pour la petite anecdote) se casser l’arcade sur une chute mal contrôlée. J’aurais aimé voir le second dans un personnage plus acrobatique que clownesque, car le peu d’acrobatie effectuée sur le portique ou sur la porte présageait d’un talent certain, sous-utilisé pour le regard des plus petits comme des plus grands. Thomas
Quand la maladresse complète la perfection ça donne un monde où le conflit n'a pas de place, ce qui rend les relations humaines plus douces, calmes, sereines et drôles.
La prise de pouvoir est féminine et tant mieux, les hommes ne sont doués que pour décider.
Le mélange de la genèse et la grossièreté, le malentendu reste éternel. Humour parfois forcé comme le maquillage. Certaines scènes sont étirées dans le temps et parfois manquent de constance. Adil
J’arrive dans la cour de l’école avec les différents spectateurs où nous prenons place dans des gradins. Le décor est composé d'une structure en forme de tipi et une porte sur un côté. Nous sommes en extérieur. Viennent alors les deux comédiens chacun à leur tour en bicyclette. L’ambiance clownesque est déjà là, dans le maquillage, dans les mimiques du faciès et dans la gestuelle. L’installation du bivouac commence, plusieurs maladresses se répètent. Je ne suis pas complètement conquise par ces répétitions clownesques qui, à force du spectacle, ne me surprennent plus. De temps en temps, des interludes musicaux viennent rythmer quelques scènes de cascades, de maladresses, de tendresse parfois. J’aurai souhaité plus de musique pour que le rythme me semble plus dynamique. Le style muet n’est pas le style que je préfère bien qu’il peut surprendre. L’histoire est bien réalisée et les comédiens sont réellement compétents et efficaces dans ce qu’ils proposent. J’entends rapidement les enfants rire et se questionner sur ces deux personnages farfelus. Je ressens alors que je ne suis pas forcément à ma place en tant qu’adulte. Car pour les enfants c’est assez marrant à en croire leurs expressions. Quelques acrobaties arrivent dans le spectacle, un peu tard à mon goût et trop peu malgré les compétences acrobatiques que je peux constater et le résumé qui laissait croire à plus d’acrobaties. On est un peu embêté pour le Monsieur Clown qui se fera une petite blessure sur le final, une vraie. En tout cas les deux héros sont bien remerciés par le public qui a apprécié leur formule. A la fin, en lisant le dossier de presse, je confirme les expériences et formations des deux clowns en cirque ; trapèze, tissu aérien, monocycle… Peut-être aurais-je l’occasion de les voir dans une formule plus acrobatique ? Valérie