Le paillasson qui se prenait pour une couverture

Spectacle de la Compagnie inventaire, vu le 21 juillet dans le cadre des chroniques plurielles et populaires, au FESTIVAL OFF Avignon 2017, à 17h à l’école du spectateur, du 14 au 30 juillet 2017.

 

Auteur : Hervé Walbecq

Interprète : Aude Laine

Mise en scène : Béatrice Barnes

 

Public : Tout public à partir de 5 ans

Genre : Théâtre d’objets

Durée : 50 min

 

Brigade : Valérie, Adil, Momo

 

C’est mon premier spectacle dans ce lieu. L’accueil se fait dans la cour d’école arborée avec plusieurs petites tables et chaises pour se poser et attendre agréablement le début de la représentation. Un endroit calme et reposant. J’apprécie les spectacles sous chapiteau, l’ambiance qui y règne, son aspect arrondi car beaucoup de choses sont bien trop carrées autour de nous. L’aspect temporaire me plaît aussi et le chant des cigales qui traverse le chapiteau ne cessera de me satisfaire pendant le spectacle. Le chant des oiseaux prend le dessus et nous invite au début du spectacle. Au milieu de la scène, une petite cabane de bois telle une petite maison. Un décor minimaliste qui m’intrigue.

La lumière se centre sur la cabane et la comédienne apparaît. Le texte commence et comme le titre l’indique, les objets prennent vie, dans leurs fonctions, dans la parole et dans leurs émotions. J’apprécie le visuel coloré et fleuri qui est proposé.

La fenêtre qui veut voler, les vers de terre sans papiers, le paillasson qui veut être couverture, j’écoute la poésie du texte, les doubles sens qu’on peut trouver dans le scénario bien que je ne sois pas complètement conquise malgré le temps qui avance dans l’histoire. Je sens un décalage entre le résumé du spectacle, que j’ai pu lire en amont, et ce que je vois. J’avais imaginé une pièce plus dynamique et plus déjantée. N’était-ce pas mon attente en tant qu’adulte spectateur ? En effet, la gestuelle et la voix de la comédienne me laisse penser qu’elle s’adresse seulement au très jeune public. J’ai tenté d’apprécier le moment avec un regard d’enfant et malgré ça j’ai eu des difficultés à me laisser embarquer dans ce rythme trop lent à mon goût. Je serai ravie d’aller demander prochainement, l’avis des plus jeunes enfants car il semble que ce soit eux les premiers intéressés par ce type de spectacle. Valérie

 

Un monde fêlé à l'image du nôtre, des couleurs et des glaces chaudes, la question est : est-ce que je monte ou je descends ? Métamorphose, un poisson mort qui reprend vie, des vers de terre sans maison et sans papiers et pourtant ce sont des vers de terre. Des lumières et une histoire qui scintillent dans un joli cadre de rêve sombre. Adil

 

En arrivant au spectacle, j’ai tout d’abord été surpris par les chapiteaux. Je m’attendais plutôt à me trouver dans une salle, un théâtre. Le chapiteau n’était pas comble mais assez bien garni. Le public était très calme, bien discipliné, seuls les longs applaudissements de la fin venaient féliciter la comédienne. Le son était bon, la voix de la jeune comédienne était claire et bien audible à l’instar des notes musicales. Le décor était sobre mais a servi la comédienne avec efficacité.

Les sujets étaient multiples et il faut noter la bonne performance de la jeune femme, qui, avec une grande subtilité, faisait la transition entre chaque histoire sans que l’on s’aperçoive de quelques coupures brusques. Elle possède visiblement un talent évident. Pour résumer, il s’agit d’un spectacle sans grande prétention mais assez chaleureux pour vous faire plaisir et ressentir la joie d’avoir passé un bon moment.

A la sortie, en ce qui me concerne, je n’ai pas ressenti une grande émotion mais plutôt une certaine joie d’avoir assisté à un spectacle somme toute assez réussi bien qu’une grande partie ait été destinée à un public plus jeune. Enfin, allez le voir et chacun pourra apprécier et avoir son propre avis.  Momo

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