Olympia ou la mécanique des sentiments
31 juil. 2017

Spectacle de la Compagnie Coïncidences Vocales (94) / coproduction du Théâtre de l'Empreinte, vu le 27 juillet 2017 au théâtre du Balcon à 12h, dans le cadre du festival Off d'Avignon 2017.
Texte : Vanessa Callico
Mise en scène et lumières : William Mesguich
Composition musicale : Jérome Boudin Clauzel
Interprètes : Estelle Andréa, Luc-Emmanuel Betton, Magalie Paliès
Musiciens : Jérome Boudin-Clauzel, Anne Leforestier, Mimi Sunnerstam
Genre : Théâtre musical
Public : Tout public
Durée : 1h20
Dans un univers Steampunk, nous voilà plongés au coeur de l’atelier du génial professeur Othon, fils mystérieux et quelque peu déjanté sous l’emprise de sa mère, la glaciale Lady Marie qui l’a soustrait au monde depuis sa prime enfance. Celui-ci, pour combler sa solitude, s’adonne à la réalisation d’une femme-automate qu’il réalise en secret et va découvrir sa sœur cachée pour un final tragique.
Au delà d’un spectacle musical, c’est un mini opéra qui nous est proposé avec son lyrisme, son extravagance et ses trois musiciens en live pour accompagner les trois comédiens.J’allais découvrir ce travail avec plaisir prêt à me laisser porter par la magie du théâtre.
Pourtant, même si j’ai suivi le déroulement de cette histoire un peu alambiquée, et apprécié le travail fourni, tant en termes de décor, de scénographie, de mise en scène et de jeu, j’ai trouvé cela très froid et n’ai pas été conquis par l’ensemble. Les parties musicales et chantées, dans un style un peu engoncé, ne m’apportent rien en termes d’émotions. L’histoire, portée vaillamment par un jeune professeur Othon aux airs de Jim Carrey, ne rebondit pas sur ce rapport mère/fils si exacerbé ni sur ce rapport à l’amour et à la solitude. Ce n’était pas le propos, mais, néanmoins, malgré toutes les qualités objectives que porte ce spectacle, la sauce ne prend pas et nous laisse avec un spectacle propre mais sans saveur. Dommage.
Eric Jalabert