Dévêtu(e)

 

Spectacle de la Compagnie Thé à la rue (49), vu le 24 août dans le IN au Festival Aurillac 2017, à l'Institution Saint Eugène. Du 23 au 26 août à 10h et 17h.

 

Direction artistique: Sophie Mesnager et Amédée Renoux
Interprétation: Erwan Barbien, Bérangère Déméautis, Guillaume Derouineau, Antoine Meunier, Yui Mitsuhashi, Sophie Mesnager, Amédée Renoux

 

Genre: Propositions artistiques sous forme d'entresorts. Plusieurs disciplines artistiques
Public: A partir de 16 ans
Durée: 1h30

 

Je ne définirai pas ce spectacle comme tel mais plutôt comme un concept/une expérience individuelle et collective. C’est le regard sur le corps qui est travaillé autour de cette installation originale. Le regard sur soi, sur l’autre, le corps qui sent, qui ressent, qui vit, qui a déjà vécu. Les apparences physiques sont parfois trompeuses avec tous les accessoires que nous pouvons ajouter sur notre corps. Alors ici nous en revenons à l’essentiel ; le corps en ce qu’il est de plus simple et de plus commun à tout un chacun.

Je me laisse aller dans cette expérience innovante, originale et tellement bien menée. J’observe, on s’observe, la bienveillance a été actée à l’entrée par une partie des comédiens de la troupe. Cette observation sera donc bienveillante, j’observe pour voir comment je me sens par rapport aux autres, pour voir comment on se sent tous ici dans cet espace-temps atypique.

 

Un concept qui m’a totalement embarquée. Je ressors surprise par ça, par eux, par moi, la tête ailleurs. Je me suis sentie être dans une bulle de bien-être, j’aurais aimé continuer encore.

Plusieurs disciplines artistiques sont proposées à travers diverses installations, propositions et expériences. C’est aussi cela qui m’a fait apprécier d’autant plus ce moment. Je ne peux me permettre de lister les différents arts mis en avant, il faut le découvrir, le sentir, le ressentir, se laisser aller, voire se laisser bousculer…

J’ai beaucoup adhéré à la place que l’on nous donne, nous ne sommes plus seulement des spectateurs ; timides ou plutôt confiants, tout le monde peut s’y sentir à son aise grâce à cette bienveillance ambiante et bien maîtrisée par la Compagnie.

 

Une expérience telle, c’est ma première fois. De l’installation aux propositions, tout est créatif, bien pensé, bien mené et à chaque fois on souhaiterait y rester. C’est le cas pour le groupe d’amis que nous étions. Dans cette chronique, je reste volontairement vague et floue car si j’en dis trop je pourrai desservir l’expérience que propose la Compagnie et surtout influencer votre ressenti.

Le seul petit bémol que je me permettrais serait celui de ne pas avoir eu le temps d’expérimenter chaque proposition faite car la jauge était importante. Est-ce la durée du spectacle à élargir ou la jauge à restreindre? En tout cas j’ai été très peu frustrée car conquise par ce que je venais de vivre. 

Ce n’est pas de manière habituelle que le public a remercié la Compagnie. La culture de l’applaudissement est elle aussi détournée pour un remerciement bien plus innovant. Jusqu’au bout je suis surprise et conquise par cet espace-temps inhabituel et tellement captivant. A découvrir sans hésitation et sans modération. Une expérience proposée osée et merveilleusement bien réalisée !

 

Il faut découvrir ! Je souhaite à la Compagnie de continuer à proposer "Dévêtu(e)" dans de nombreux festivals et autres événements. Leur travail le mérite et c’est ce qu’on attend en tant que public : ressortir enchanté, ravi, étonné, émerveillé. C’est l’art vivant dans toute sa splendeur. Merci pour cette expérience coup de cœur que je souhaiterais volontiers réitérer et qui va me rester.

 

Valérie Desbrosse

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