La Cigale et la Fourmi et autres fables...
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Jean de la Fontaine Version Rock
Contrepied Productions (75)
Vu le 17 juillet, AVIGNON OFF 2018, Condition des Soies, 10h

Ecriture et jeu : Yéshé Henneguelle et valentin Vander

Genre : Théâtre
Public : Tout public à partir de 4 ans

Durée : 50 minutes

Dodo et Rémi rêvent de devenir stars du rock… Le spectacle commence donc par une composition musicale endiablée, avant que les deux rockeurs ne réalisent que le public est venu voir un spectacle sur les Fables de la Fontaine !

Ok, mais qui est donc ce La Fontaine… ? Il faut en priorité trouver des informations sur cet individu, contacter les amis, le bureau de New York, le public aussi, etc. Finalement, on apprend qu’il s’agit d’un fabuliste du XVIIe siècle, portant perruque, qui a écrit des textes moralisateurs mettant en scène des animaux… Bizarre, bizarre !!

Enfin, Dodo et Rémi mettent la main sur un recueil des Fables de la Fontaine et vont se lancer dans l’interprétation d’une première fable, la Cigale et la Fourmi. Oui mais ils n’ont pas prévu de costumes ! Qu’à cela ne tienne, ils vont puiser dans l’incroyable bric-à-brac qui les entoure pour composer des costumes parfaitement crédibles, comme une fourmi coiffée d’un casque de moto noir, dont l’arrière-train est fabriqué avec un seau de plastique noir. Quant à la cigale, les vêtements « évolutifs » de Yéshé figurent le corps marron-vert d’une cigale, et des antennes en fil de guirlandes illuminées, parachèvent le personnage.

De nombreuses autres interprétations vont suivre, dont le Chêne et le Roseau, le Renard et le Bouc, le Rat des Villes et le Rat des champs, le Loup et l’Agneau, le Corbeau et le Renard, etc.  Toutes mises en scène en utilisant les moyens du bord, à vue bien entendu, tant pour représenter l’environnement (la fontaine/distributeur d’eau pour figurer la rivière du Loup et l’Agneau !!), que pour composer des costumes totalement fantaisistes. 

Et le cas échéant, la fable est agrémentée d’une musique, originale comme pour le Rat des villes et le Rat des champs, ou empruntée à Hugues Aufray et Georges Brassens pour le Renard et le Corbeau. Et même, dans le cas précis du Chêne et du Roseau, comme il n’était pas très évident de trouver des costumes adéquats, les deux comédiens se servent de leur corps et de leurs compétences de mime pour évoquer les végétaux.

Le résultat est hilarant, les personnages ne font pas peur (même la tête du loup, qui fait pourtant hurler de peur l’agneau, à tel point que les enfants hurlent, eux, de rire !).

Mais ce spectacle à première vue totalement foutraque, est en fait parfaitement rôdé car il tourne depuis plusieurs années. Ce qui n’exclut pas une part d’improvisation que s’autorise ce duo de choc débordant d’énergie et d’imagination, et bien sûr une part d’interactivité avec le public, et pas seulement avec les enfants.   

Cathy de Toledo

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