Nyctalopes
01 juil. 2019>> Présent sur le festival Off d'Avignon 2019.
Spectacle présenté au Théâtre Au coin de la Lune, Festival OFF d'Avignon 2018.
Compagnie : Deraïdenz
Du 6 au 29 juillet (relâches le 9, 10, 17, 24 juillet)
Vu le 23 juillet à 22h20
Auteur : Baptiste Zsilina
Metteur en scène : Baptiste Zsilina
Metteuse en scène : Léa Guillec
Interprète(s) : Sarah Rieu, Coline Agard, Léa Guillec, Baptiste Zsilina
Genre : Théâtre
Public : Accessible à partir de 10 ans
Durée : 1h
La petite salle du Théâtre Au coin de la Lune se remplit bien vite pour accueillir la compagnie Deraïdenz, venue présenter sa nouvelle création "Nyctalopes". L’ambiance est électrique, la salle se remplit totalement. Le public est jeune, survolté. Cela appelle tout de suite une atmosphère où les énergies pétillantes prédisposent à passer un bon moment.
Qu’il est bon de prendre la route pour un voyage dans l’inconfortable et de sentir la liberté de créer sa propre histoire ! Face à l’univers onirique de la compagnie Deraïdenz, on découvre comment s’offrir une palette de choix et de sensations propre à chacun. Le spectacle se découpe en plusieurs scènes autant dérangeantes qu’intrigantes. Nous sommes dans l’inconnu total et c’est tout simplement génial.
Le mouvement est maître dans "Nyctalopes", l’absence de mots amplifie bien sûr notre attention visuelle et auditive. Choix ingénieux car les propositions sont vraiment très riches. La scénographie assez sobre se présente en un lieu sombre, néant inquiétant nécessaire pour faire naître différents songes. Les costumes, imaginés et réalisés par le comédien, marionnettiste, Baptiste Zsilina donne à la troupe cet étrange accoutrement de petits pantins masqués, articulés par de singulières volontés.
Les marionnettes sont vénérées, elles apparaissent comme de véritables entités donnant un ton de toute-puissance pendant tout le long du spectacle. Elles guident leurs petits adeptes vivants dans un mélange d’adulation et de résistance au contrôle qu’elles exercent. Une confusion finement réussie ! Il y a un jeu très impressionnant de masques où tout se confond avec une extrême subtilité, c’est sensuel, charnel parfois sanglant mais pas trop. Les mouvements sont d’une étonnante précision mettant en lumière un langage très particulier. Quelle étrange magie! Majestueuses marionnettes terriblement animées par les blessures de l’amour et de la désillusion. Gloria, recherchée pendant toute la pièce, divinisée, attendue, rendant les marionnettes et leurs petits adeptes, pantins automates de ce maléfice incontournable.
Merci Deraïdenz !