Excusez-moi, j’ai pas bien compris !
Excusez-moi, j’ai pas bien compris !

Production : association Entrelacet. Spectacle vu à Tressan (34) à la salle de la distillerie en septembre.

Avec : Samantha Lussiez, Candice Tiret, Camille Lebreton, Jonathan Gilly, Rémi Taffanel, Solal Garcin

Genre : Théâtre de rue d'intérieur
Durée : 1h

C’est un peu par hasard, c’est un peu grâce au gars qui connaît le copain de la fille de celui qui joue du triangle électroacoustique dans une compagnie qui les a déjà vus dans les rues de Montpellier et qu’il ne fallait surtout pas louper ça… que j’ai eu la chance de voir ce spectacle.

Ainsi, nous voilà en famille au milieu de nulle part : Tressan (pardon aux Tressanais, je ne connaissais pas l’existence de cette mégalopole rurale). Le spectacle se joue dans une salle polyvalente, loin d’un théâtre bonbonnière. L’esprit "si tu ne vas pas au théâtre, le théâtre viendra à toi" me plaît beaucoup.

Le décor est minimaliste, agencé comme un bistrot, des mange-debout, des tables basses avec quelques chaises autour, un peu partout dans toute la salle.

Le bar est ouvert, chouette! Nous prenons un coca, une petite bière pour les enfants afin qu’ils restent sages et nous nous attablons, quelques biscuits apéro qui seront vite engloutis.

Une actrice entre sur scène, nous ne savons pas si le spectacle est commencé, va commencer, est terminé…??!! Dans l’absence de certitudes, je finis mon coca afin d’éviter les glouglous gênants pendant la représentation. Une actrice sort de nulle part, elle se balade, bref le ton est donné, ce sera du théâtre de proximité, type cabaret.

S’enchaînent alors plusieurs scènes, reprises de textes connus tirés de films, de poésies, mais toutes remaniées, on se plie au jeu d’essayer de se souvenir dans quel film, quel sketch, quel roman... Le thème est le malentendu, et les scènes se succèdent, classiques, contemporaines, comiques, mais aussi des chants, de la musique. L’un débarque à droite avec sa guitare, entonne une de ses compos, puis un autre frappe à la baie vitrée avec une lampe frontale sur la tête, ça s’enchaîne, une dispute de couple, un autre qui jaillit en sweat capuche et se lance dans une tirade, le Cyrano côtoie les Monty Python. Les tables servent de scénographie. Au fond un échafaudage sert de pont, sert à tout…

J’ai été touchée par cette mosaïque de scènes, méli-mélo d’émotions. Ces artistes sont jeunes, beaux, talentueux, dynamiques, pros (issus de l’école la Cie Maritime de Montpellier) et méritent vraiment de se produire dans toutes les "Maison du Peuple" de France, juste histoire qu’on puisse les voir, nous les gens, un peu par hasard au détour d’un chemin… mais pas que.

Laurence Malabat

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