1936, Histoires(s) des congés payés
1936, Histoires(s) des congés payés

Spectacle de la compagnie « Tecem » (75) vu le 11 juillet 2019 à la Bourse du Travail dans le cadre du festival Off d’Avignon. Du 5 au 26 juillet 2019 à 15 h (relâche les lundis).

 

De et par : Caroline Diesbach

Genre : Théâtre clownesque, marionnettes et vidéo
Public : Tout public à partir de 12 ans
Durée : 60 mn

 

 

Ce spectacle sur les congés payés, qui plus est à la bourse du travail, avait attiré mon attention sur un sujet qui pour le moment n’est pas remis en cause… mais qui sait ? J’étais donc plein d’attentes pour voir un spectacle de théâtre documentaire ou politique sur un sujet d’actualité.

 

Sur scène, la comédienne marionnettiste arrive avec une grande marionnette. C’est Mr Paul, conférencier spécialiste des congés payés, dont elle est l’assistante. Un conférencier un peu misogyne et maladroit et dont la relation avec son assistante semble un peu tendue. Celui-ci nous rappelle très (trop?) brièvement l’histoire du Front Populaire, des luttes et des actions de résistance qui ont permis son élection et apporté des augmentations salariales significatives, la semaine de 5 jours et deux semaines de congés payés ! Bref la naissance d’une vie rêvée en 1936 et qui ne durera que jusqu’en 1939, car la guerre ne connaît pas de vacances.

Le gouvernement d’alors avait trois femmes en son sein… alors que les femmes n’avaient même pas encore le droit de vote. Surprenant quand même!

Après cette première partie documentée, nous voilà partis avec d’autres marionnettes, toujours manipulées par la comédienne, pour retracer les petites histoires de ces congés payés à travers une galerie de personnages: ouvriers, paysans, artistes, lavandières,… On y découvre l’état d’esprit d’alors, les envies et les résistances de chacun, la montée d’un environnement fascisant, pour terminer sur l’image des vacances pour tous : l’accès à la mer.

La clown Vroum maîtrise les variations des voix et dispose d’un bon environnement sonore et visuel. L’idée de ce pont entre petites et grande histoire(s) est séduisante. Néanmoins, je suis resté un peu sur ma fin, dans ce mélange d’univers. C’est la première expérience en solo de marionnettiste pour Caroline Diesbach et peut-être le spectacle doit-il encore se patiner.

A vous de voir...

 

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