Toute l'histoire de la peinture
08 mars 2020Présent au Festival OFF 2021, au Théâtre La Condition des Soies du 6 au 23 juillet à 16h30.
Spectacle vu au Théâtre de l’Atelier le 7 mars 2020
Auteur : Hector OBALK
Mise en scène : Hector OBALK
Comédiens : Hector OBALK
Musiciens : Raphaël PERRAUD au violoncelle, en alternance avec Florent CARRIÈRE
Avec Pablo SCHATZMAN au violon, en alternance avec You-Jung HAN
Genre : entre conférence et stand up
Public : Tout public
Durée : 2h
Hector Obalk est un critique d'art habitué des scènes et du petit écran. Il a notamment réalisé une série d'initiation à la peinture, « Grand Art », diffusée en 2018 sur Arte.
Le format présenté au théâtre de l'atelier est à mi-chemin entre la conférence et le stand up. Hector Obalk est le plus souvent seul sur la scène. Derrière lui, sur un écran géant, est projetée une sélection de quelques 300 tableaux retraçant l'histoire de la peinture du 13ème siècle aux années 1960. Durant les deux heures du spectacle, nous nous arrêterons sur une vingtaine de tableaux. Certains arrêts seront conclus par un voyage à l'intérieur même du tableau, en musique, avec des extraits de Bach ou de Haydn joués sur scène par un violoncelliste et/ou une violoniste.
Qu'est ce que la peinture ? Qu'est ce qu'un bon tableau ? Que peut-on regarder ? Qu'il y a-t-il à voir que justement nous n'avions pas vu ? Hector Obalk s'amuse d'un détail, dit tout haut ce que nous n'osons parfois même pas formuler en dedans, trop révérencieux que nous sommes face au "grand art". Ses avis sont tranchés, passionnés, parfois iconoclastes, l'intention est pédagogique sans être trop technique. Le parti pris est assumé, le plus souvent argumenté. Balayer toute l'histoire de la peinture en 2 heures et 20 tableaux n'est évidemment pas un objectif réaliste… D'autres tableaux seront d'ailleurs choisis pour les spectacles du mois d'avril. La partie "stand-up" est volontiers provocatrice et fonctionne bien pour la majorité du public qui rit et applaudit avec entrain. Elle vise aussi à désamorcer à l'avance d'éventuelles critiques, ce qui peut être agaçant…
On peut ressortir frustré d'être allé si vite. On peut être dérangé par des énoncés taillés à la serpe ou encore par le sort réservé à l'art contemporain. Je suis ressortie avec une furieuse envie d'aller au musée, regarder d'un oeil nouveau des périodes, des détails, chercher "l'épaisseur de l'air" dans le petit cadre d'une toile…
Le spectacle est réputé tout public. Il comprend des passages assez ludiques et l'approche n'est pas trop conceptuelle. Il faudrait vérifier auprès du jeune public, mais je me suis demandée si les nombreux apartés pour adultes permettaient d'atteindre une réelle polyvalence.
Hélène Lambert