230 m² au service de la fabrication de marionnettes

230 m² au service de la fabrication de marionnettes

IMPRESSIONNANT !

Ils sont quatre, jeunes, remplis d’une énergie jubilatoire, bourrés de talent et très présents sur Avignon . Léa Guillec, Baptiste Zsilina, Coline Agard et Sarah Rieu sont le coeur battant et palpitant de la compagnie Deraidentz. A eux quatre, ils ont à peine 100 ans!

Ils savent créer des évènements (Un carnaval bien rouge depuis 3 ans) en mobilisant de belles équipes autour de leurs projets, mais ils savent également s’investir et participer à des démarches collectives (le tri postal d’Avignon), tout en conservant une marque de fabrique qui leur est propre. Ils ont su réinventer l’esprit « compagnie ».

Leur univers artistique est unique, créant des ambiances et des atmosphères esthétiques et très étranges, mêlant poésie et dérision ultra gore. Il est comme eux : à la fois ancré dans le réel et débordant d’une imagination fantasmagorique.

J’ai eu les plaisir de les croiser en plusieurs endroits et de suivre un peu leur parcours. Ils forcent le respect : ils en veulent et s’en donnent les moyens.

Aujourd’hui, ils ouvrent la maison de la marionnette.

A force de chercher un lieu pour créer, fabriquer, faire vivre leurs rêves, et après deux projets d’installation temporaire, ils se disent qu’il est important de se poser pour se créer l’outil qui répondra à leurs attentes du moment : Un lieu pour fabriquer, imaginer et produire leurs projets.

Ils ont trouvé sur l’île de la Barthelasse, à deux pas d’Avignon et au vert, un ancien restaurant en piteux état, qu’ils ont entièrement réaménagé en un mois !

230 m², pour accueillir des artistes internationaux en résidence de fabrication de marionnettes, des rencontres professionnelles, avoir leur propre atelier et leurs bureaux, proposer des stages avec les enfants, et quelques espaces en location pour alléger leurs frais. Et les voilà, grâce à leur seule énergie, avec un outil magnifique entre les mains. Ils l’ont complètement autofinancé avec leurs investissements propres et leur famille et réalisés les travaux en un temps record. Ils ont tout compris et choisi leur autonomie.

Les institutions et les collectivités, pourtant sollicitées, n’ont pas souhaité participer au financement de ce projet. Les Deraidenz ont construit cela de façon autonome sans se décourager, comme tout ce qu’ils font, mais leur bonne connaissance des réseaux fera rapidement revenir ces partenaires autour de leur projet.

Quand je vous dis qu’ils forcent le respect.

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                    visuel: Serge Gutwirth

 

Ils présentent prochainement dans le cadre de la semaine d’art d’Avignon, leur nouveau spectacle sur lequel ils travaillent d’arrache pied depuis près d’un an: « Les souffrances de Job », du 26 au 31 octobre, à 18h30 à la scierie (nouvel horaire en prévision d’un couvre-feu à venir sur Avignon).

Une équipe à découvrir absolument.

 

 

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