Olympicorama, le marathon
Olympicorama, le marathon

 

 

Un spectacle produit par la Compagnie Vertical Détour (93) vu le 30 septembre 2020  à la Villette.

 

Texte : Frédéric Ferrer

Comédiens : Frédéric Ferrer

Genre : Conférence gesticulée

Public : tout public

Durée : officiellement 1H30 (mais 2H ce soir)

 

 

J’ai découvert Frédéric Ferrer un peu par hasard dans l’excellent « borderline(s) investigation # 1 » (chroniqué). En vue des JO de 2024, il a conçu un projet inédit par sa forme, son propos et sa fréquence de représentation : Olympicorama. Il s’agit, au cours d’une saison de théâtrale, de présenter 4 disciplines olympiques ; une par date. En 2019, j’ai assisté et chroniqué « le 100m ». Au programme de ce soir, comme une allégorie du projet et/ou du théâtre par temps de covid, le marathon.

 

-Le dispositif de base est le même, le décor itou. A cour, un pupitre avec ordinateur pour la conférence gesticulée. A jardin, un coin interviewe pour l’accueil, en seconde partie, d’un athlète émérite de la discipline. En fond de scène, un écran.

- Sonorisé, Frédéric Ferrer entreprend sa conférence, entre érudition époustouflante et pieds de nez systématiques pour faire rire ou pour dénoncer le revers de la médaille. Ici, la misogynie persistante depuis Pierre de Coubertin : si les femmes peuvent concourir au marathon depuis 1984, elles sont toujours interdites de course de 5000m et 10000m. Les digressions ne sont jamais gratuites et c’est par ce procédé que l’on apprend ce qu’est un lièvre au marathon !  En prime, nous avons le droit à l’image d’un lièvre à l’écran car, notre savant, un peu fou et savamment confus, se doit d’alléguer  chacun de ses propos par l’image, jusqu’à l’absurde. Mais l’écran comme le verbe sont aussi sources d’émotions, comme ces images d’archives qui montrent  l’arrivée des marathoniens.nes ou bien l’histoire de Louis Spyridon, premier tenant du titre olympique.

L’invité du soir n’est pas en reste, côté émotion et humour : Roland Vuillemenot.  Sénior de plus de 70 ans, arrivé un peu par hasard et sur le tard au marathon et à l’ultra-fond, pluri-médaillé dans ces disciplines et toujours à concourir aux 100 km voir aux 24H, il raconte ses courses, sa discipline de vie, sa persévérance. Que d’humilité, que d’entêtement aussi, quelle belle leçon de vie, enfin.

 

 

-Après les 100 m, je m’étais promis de revenir combler mes lacunes dans le domaine sportif. Comme plus de la moitié de la salle ce soir, j’ai tenu ma promesse et  je ne le regrette en rien. Le sport en salle ( !), avec Frédéric Ferrer, c’est bon pour la santé !

 

 

Catherine Wolff

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