Arlequin
Arlequin

Spectacle de la Compagnie Le Singe Nu (Belgique), vu au Théâtre l’Episcène à Avignon le 17 juillet 2021 à 11 h. Dans le cadre du Festival OFF d'Avignon du 7 au 31 juillet.

Texte et interprétation : Frédéric Ghesquière, Baptiste Isaia et Loïg Kervahut

Régie : Nahanaël Docquier

Scénographie et Costumes : François Lefevbre

Genre : Théâtre Masqué

Durée : 1 h 25

 

Le Théâtre Episcène a ouvert ses portes lors du Festival 2018 avec une programmation 100 % belge. Fort de cette première expérience, il ouvre désormais ses portes toute l’année.

Nous sommes dans une petite salle toute noire, l’acteur est déjà sur scène.

Seul sur scène, il est très embêté. Après avoir rêvé pendant des années de jouer du théâtre masqué, après avoir fabriqué lui-même son masque, il n’est finalement pas prêt pour ce spectacle pour lequel il n’a pas eu le temps de répéter suffisamment. Puis, c’est l’histoire de la Commedia dell’Arte qu’il nous raconte, théâtre dont les fondements sont le peuple, la débrouille, la ruse, la subversion, la curiosité... Il nous refait l’histoire de tous les personnages et nous explique comment se construisent les intrigues.

Il interpelle alors les spectateurs (nous ne sommes que dix), nous demande un par un d’où l’on vient, ce qu’on fait dans la vie, si on a des animaux... Il joue avec nous, se joue de nous, c’est très drôle.

Et c’est là qu’il chausse enfin son masque. Masque qui lui donne l’impression qu’un autre s’exprime à travers lui et nous improvise (à partir des informations que nous venons de lui donner) une intrigue dans les règles de l’art de la Commedia dell’Arte : Stéphane vit heureux avec Marie. Lorsqu’il perd son travail par trop grande bonté d’âme, c’est alors que les problèmes commencent. Il perd pied... Les difficultés s’enchaînent, il va les résoudre une par une et  retrouver le bonheur. À travers cette jolie pièce, l’acteur pose un regard décalé sur notre société.

J’ai beaucoup aimé la première moitié du spectacle de cet acteur très drôle et qui incarne totalement ses différents personnages. Bien que l’idée de la seconde partie, tout en improvisation, soit juste ingénieuse, m’a paru trop longue.

Bravo pour la performance scénique, bravo pour la passion communicative, bravo pour l’improvisation. À découvrir !

 

Maren Scapol

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