CAMUS-CASARES, une géographie amoureuse
CAMUS-CASARES, une géographie amoureuse

Spectacle de la Compagnie Châteaux en Espagne (75), vu au Théâtre des Gémeaux à Avignon le 28 juillet 2021 à 19 h 30. Dans le cadre du Festival OFF d'Avignon du 7 au 31 juillet.

Adaptation et interprétation : Jean-Marie Galey et Teresa Ovidio

Mise en scène : Elisabeth Chailloux

Lumières : Franck Thévenon

Son : Thomas Gauder

Genre : Théâtre

Durée : 1 h 20

Situé au cœur d’Avignon, le Théâtre des Gémeaux, créé en 2019 dans un bâtiment vieux de 10 siècles d’Histoire, est un théâtre culturel dont les valeurs fondatrices d’humanisme, d’équité, de rigueur, se reflètent dans les spectacles proposés.

La pièce se joue dans la salle au deuxième étage. Après l’ascension, nous découvrons une salle ornée de magnifiques frises anciennes. Difficile de ranger ses jambes dans le minuscule espace qui sépare les rangs. Sur scène, quelques meubles anciens, des radios d’époque, une serviette en cuir.

Les deux comédiens entrent en scène et nous racontent leur histoire d’amour. Albert Camus et Maria Casarès se rencontrent le 6 juin 1944 à Paris. Il a 30 ans, elle 21. Lors du retour d’Algérie de la femme de Camus, Maria Casarès met fin à leur relation. Ils se recroiseront, encore un 6 juin, mais en 1948, et ne se quitteront plus jusqu’au décès tragique de Camus. Leur relation est marquée par la distance. Séparés régulièrement par les exigences de leurs vies respectives, l’amour et ce qu’ils partageaient ensemble sont plus forts. Pour Albert Camus, Maria Casarès sera l’Unique, et il restera, par-delà la mort, le seul homme qu’elle ait véritablement aimé.

La pièce, écrite à partir de la correspondance entre Camus et Casarès entre 1944 et 1959, retrace par ce très beau texte leur passion solidaire et tourmentée. Il est tout simplement magnifique. Mis en scène simplement, le jeu d’acteur ne m’a pas totalement convaincu. Teresa Ovidio vit le rôle de Maria Casarès, Jean-Marie Galey incarne un peu moins celui de Camus. Le public est conquis. À voir ne serait-ce que pour la beauté des mots.

Maren Scapol

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