Interprète
19 juil. 2021Spectacle de la Compagnie Cheptel Aleikoum (41) vu à L’Occitanie fait son Cirque à Avignon le 18 juillet 2021 à 15 h 10. Dans le cadre du Festival OFF d'Avignon du 7 au 31 juillet.
Création collective
Conception et interprétation : Maxime Mestre
Genre : Cirque
Agencement : Michel Cerda
Public : tout public
Durée : 1 h 10
L’espace de L’Occitanie fait son Cirque nous emporte dans l’univers circassien avec ses deux grands chapiteaux. On peut se restaurer à la buvette, se rafraichir à l’ombre sous les arbres pour déguster l’ambiance en attendant que l’heure du spectacle arrive.
C’est l’heure. On nous appelle à l’entrée du chapiteau. Quel accueil chaleureux avec distribution de gel hydroalcoolique, d’assiettes en carton en guise d’éventail, aspersion d’eau pour nous rafraichir et même des gourdes d’eau glacée réutilisables.
Nous entrons dans le chapiteau et arrivons par le haut des gradins pour nous installer sur de grandes marches en bois. Sur la piste noire en bois, une corde dessine le mot « relier ».
L’artiste est déjà là, nous accueille très simplement, nous explique l’histoire de la création du spectacle. Et nous prévient qu’il y a une scène de « nu ». Nous votons pour accepter ou non cette surprise, bonne pour certains, mauvaise pour d’autres. Qu’est-ce que la nudité ? Pourquoi être gêné ? Naît-on garçon ou le devient-on ?
Pendant que l’artiste se prépare, petite séquence philo : Que veux-tu de la vie ? Question à laquelle répondent les autres artistes du collectif via une bande son.
La représentation commence par ce fameux nu avec un effeuillage réalisé par les spectateurs, mais à distance. Nous sommes sollicités pendant toute la première partie du spectacle, participons à un numéro de confiance totale à de parfaits inconnus. « Et si tu n’existais pas ... » L’artiste nous chante pour que surtout, nous ne lâchons pas la corde à laquelle il est accroché.
Tout en poursuivant le spectacle, l’artiste transforme progressivement la piste, crée un écran sur lequel seront affichés des consignes aux spectateurs qui vont guider un bel exercice d’improvisation, de danse, de chant, d’expression corporelle.
Le numéro de corde volante « escarpolette » est une réelle performance, d’autant plus qu’il doit faire plus de 30° sous le chapiteau …. Tout – ou presque – est accompagné de musiques. L’enchaînement d’effets techniques ôte un peu la poésie toute en tendresse du début de spectacle.
Il y a aussi beaucoup de très jolis jeux de mots, sémantiquement et circassiennement.
Entre la philosophie, le rêve, la poésie, le militantisme, le suicide, l’humour, le chant, c’est un spectacle on ne peut plus complet.
Maren Scapol