Belles de nuit
Belles de nuit

Belles de nuit, un spectacle de la cie Le Bateleur Théâtre vu au théâtre La Luna (84) le dimanche 10 juillet à 19h50 dans le cadre du festival Off d’Avignon. Relâche les lundis (première à Avignon).

 

De : Bénédicte Charpiat et Jonathan Kerr

Mise en scène, musique et Lyrics : Jonathan Kerr

Interprète : Bénédicte Charpiat, Alysée Lalande, Audrey Rousseau, Sarah Tullamore, Jonathan Kerr, Laurent Delaveau, Jean-Yves Dubanton, Laurent Zeller

Assistant : Guillaume Delvingt

Lumières : Antonio de Carvalho

Chorégraphie : Martin Ysebeart

Costumes : Sylvain Rigault

Perruques : Audrey Borca

Genre : Théâtre musical

Durée : 1h15

 

Admirative du travail pluridisciplinaire des comédiens, je tenais à assister à un spectacle musical. Mon choix s’est porté sur Belles de nuit qui retrace un épisode de notre histoire qui n’est pas retranscrit dans nos livres d’école.

 

Dès notre entrée dans la salle, nous sommes accueillis par un trio guitare-violon-contrebasse qui joue quelques standards des années 40, nous plongeant déjà dans l’ambiance de l’époque.

1946 : Yvonne, patronne au grand cœur de la maison de plaisirs Belles de nuit reçoit une lettre de la Préfecture de Paris. Il faut qu’elle annonce à ses « filles » que, dans 15 jours, la loi « Marthe Richard » va s’appliquer : c’est la fermeture définitive des maisons closes. Les filles, ce sont Jacotte, l’écervelée romantique, Lucienne la désabusée et Jeanne, la dominatrice au dramatique passé. Et puis il y a Maurice, dit « Momo » de retour du bagne et séducteur de ses dames qui essaie de tirer son épingle du jeu : le trottoir c’est son avenir assuré, il va tenter, par tous les moyens de débaucher les filles d’Yvonne. !

C’est extrêmement bien écrit avec la gouaille parisienne symptomatique de cette époque : on se croirait dans un roman noir d’Auguste Le Breton. Les comédiens maîtrisent totalement tous les genres : jeu, chant, danse, musique. La scénographie est maîtrisée : le décor est modulable selon que l’on se trouve à l’intérieur ou à l’extérieur de la maison. La musique est jouée en direct avec brio, comédie (ou plutôt mélodrame) musicale oblige !

Ce n’est pas un genre que j’affectionne habituellement, mais j’avoue que je m’y suis laissée prendre à tel point que quelques frissons m’ont parcouru les bras sur la scène finale. L’émotion était palpable, même jusqu’au salut de la troupe et les larmes tout juste contenues de Bénédicte Charpiat (Yvonne).

Je ne peux que vous conseiller de rencontrer ces Belles de nuit, vous passerez un grand moment de théâtre.

Myriam Chazalon

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