La mort grandiose des marionnettes, variations

La mort grandiose des marionnettes, variations, un spectacle de la Compagnie Old Trout Puppet Workshop vu au théâtre Girasole (84) le vendredi 8 juillet à 10h25 dans le cadre du festival Off d’Avignon. Relâche les lundis.

De : Compagnie Old Trout Puppet Workshop.

Mise en scène : Peter Balkwill, Pityu Kenderes, Judd Palmer

Genre : Théâtre marionnettes et objets.

Durée : 1h10

J’ai remarqué ces marionnettes un peu inquiétantes dans la traditionnelle parade de présentation des troupes dans les rues d’Avignon. Le bon accueil qui m’a été réservé par Isabelle et Fabiana, attachées de presse passionnées en charge de ce spectacle, n’a fait que renforcer mon envie de me précipiter à cette représentation.

Qui a dit que les spectacles de marionnettes et d’objets sont forcément emprunts de poésie et de légèreté ? Sans doute quelqu’un qui ne connaît pas le travail de la compagnie Old Trout Puppet Workshop ! En effet, ces derniers font mentir tous les clichés autour d’un art souvent destiné aux enfants.

Il fait noir dans la salle, en face de nous un théâtre de marionnettes à grandeur d’hommes, le tic-tac d’une horloge brise le silence. Le ton est donné ! Et, d’un coup, l’horloge disparaît pour faire place au titre du premier chapitre des variations, le spectacle se découpant en plusieurs petites histoires toutes plus atroces les unes que les autres. Mais, ne nous méprenons-pas ! C’est atrocement drôle : C’est comme si les Monthy Python avaient écrit un scénario pour le Muppet Show ou comme si Pinocchio s’était réveillé un matin dans la quatrième dimension.

Ce spectacle est un véritable oxymore théâtral : c’est véritablement 1h10 de cocasses massacres, d’amusantes violences et d’hilarants malaises. Car le public rit beaucoup, énormément, à la folie ; il n’a aucune pitié pour ces pauvres marionnettes qui sont vouées à une mort aussi inéluctable que cruelle. La question n’est plus : Comment peuvent-elle s’en sortir ? Mais bel et bien : Quelle mort abominable les attend au tournant ?

J’ai adoré ce moment de théâtre, véritable coup de cœur pour moi. Je peux aujourd’hui affirmer avec certitude qu’entre Guignol et Grand-Guignol il n’y a qu’un rideau à tirer ! Oseriez-vous ? Moi je l’ai fait et je suis prête à recommencer !!!

Myriam Chazalon