Le Petit Chaperon Rouge

Le Petit Chaperon rouge, un spectacle de la Cie Locus Solus vu à La Scierie (84) le vendredi 8 juillet à 13h50 dans le cadre du festival Off d’Avignon. Relâche les mardis (première à Avignon).

De : Joël Pommerat

Mise en scène : Collective

Interprètes : Réjane Bajart, Thierry Vennesson

Régie : P. Corbaz

Lumières : F. Besson

Son : M. Billaud

Scénographie : Ph. Sommerhalter

Costumes : D. Fournier

Genre : Théâtre jeune public

Durée : 50 mn

C’est la réminiscence des histoires que me lisaient mes parents et que j’ai lu ensuite à mes enfants qui m’a amené à choisir ce classique de la littérature enfantine. Entre envie de me souvenir et envie d’être surprise, j’ai été attirée par la présentation de la Compagnie Locus Solus.

C’est dans l’enceinte de La Scierie, l’un des théâtres permanents d’Avignon et tiers-lieu tourné vers la culture et l’écologie, où j’ai été très bien reçue, que se joue ce classique pour enfants : Le Petit chaperon rouge.

C’est toujours assez risqué de jouer une énième version du conte de Charles Perrault, tant cette histoire a été vue et revue. Mais la compagnie Locus Solus s’en sort avec les honneurs. C’est devant une salle quasi-pleine que les deux comédiens, particulièrement expressifs nous présentent leur version des frasques de la petite fille qui rencontre le grand méchant loup. Le parti-pris de faire raconter l’histoire par des narrateurs

réveillés par l’odeur de la chair fraîche qui émane du public est très pertinent et introduit bien la suite et ajoute véritablement « le petit plus ».

Les enfants rentrent directement dans le jeu très efficace des acteurs, l’interactivité avec le jeune public est immédiate, fluide et naturelle.

J’ai beaucoup apprécié la scénographie : un décor fait de rondins de bois et de planches que les comédiens font évoluer au grès de l’histoire (maison des narrateurs, forêt, maison de la grand-mère…).

Je recommande les yeux fermés cette version du Petit Chaperon Rouge, que la compagnie a su dépoussiérer et moderniser en en gardant l’essence originale ; qui ravira, j’en suis certaine les petits, mais aussi chaque enfant qui sommeille en nous, les grands.

Myriam Chazalon