Mes nouvelles chaussures
Mes nouvelles chaussures

Spectacle de la compagnie Tian Gombeau-L’home Dibuixat (Espagne) vu à la Cour du Spectateur le dimanche 10 juillet à 11h40 dans le cadre du festival Off d’Avignon. Relâche les 15 et 22 juillet.

 

Mise en scène : Jordi Palet I Puig

Interprète : Tian Gombau

Scénographie et objets : Isa Soto

Genre : Théâtre d’objet

Public : jeune public à partir de 3 ans

Durée : 35 mn

 

Générale publique à la cour du spectateur (CDS), ce dimanche 10 juillet. Un lieu unique sur le festival Off, porté par la Ligue de l’enseignement du Vaucluse, où les compagnies sont rassemblées en collectif et partagent l’ensemble des taches d’organisation et de gestion du lieu pendant les 3 semaines et demi du festival. L’occasion ainsi de réduire leur ticket d’entrée pour participer au Off d’Avignon, dont le coût pour les compagnies, rappelons-le s’élève à 25.000 € en moyenne, et aussi développer des valeurs de solidarité et de partage, pour traverser à plusieurs la grand aventure du Festival.

 

Adadiff Casi – VivantMag est partenaire depuis la création de la CDS – voilà maintenant 3 ans – tant les questions de la mutualisation et de la diffusion sont au cœur de notre démarche. La ligue de l’Enseignement du Vaucluse a reçu pour la CDS le prix Waldeck qui met ainsi à l’honneur les initiatives de mutualisation dans la culture. Une belle reconnaissance – et la fréquentation du lieu pour cette première journée d’ouverture le montre aussi – alors que le lieu inaugure à peine sa deuxième année d’existence puisque l’édition 2020 avait été annulée. Un lieu à découvrir, pour sa forme (une cour aérée, avec bar en participation libre et toilettes accessibles, et et son fond (mutualisation et collectif solidaire).

 

Pour ouvrir cette édition 2022, je suis allé voir une fois n’est pas coutume, une compagnie espagnole, qui travaille depuis trente ans sur le spectacle jeune public, en théâtre d’objet.

Sur scène, trois plateaux modulables et inclinés. Tian Gombeau, avec son accent chantant, nous raconte l’histoire du jeune Tracalite. Chaque année, le 25 novembre, jour de la sainte Catherine, c’est une tradition, on offre de nouveaux vêtements et de nouvelles chaussures aux enfants espagnols. Cela veut dire que l’on grandit.

Et ce spectacle est dédié aux enfants qui grandissent, comme Tracalet, qui va ainsi aller manger à la rivière un gâteau qu’on vient de lui offrir. La trame est minimaliste mais permet de porter une poésie plastique, faites de boites en carton et de chaussures et auxquels le comédien donne vie. Des grandes boites, des petites boites qui permettent de relativiser les tailles, une marionnette habile faites de deux chaussures ou presque, mais qui vit cette douceur de l’enfance devant nos yeux. Manipulant à vue, tout en racontant son histoire, c’est une vraie aventure qui nous est proposée, accessible aux petits qui écoutaient cela sans moufter.

Une superbe proposition, très fluide et délicate dans son propos, teintée d’une poésie visuelle touchante, que je vous recommande de découvrir ici.

 

Eric Jalabert

Retour à l'accueil