Semeurs de rêves
23 juil. 2022Spectacle de la Compagnie Les vagabonds des étoiles (13) vu au théâtre de l’Etincelle, le jeudi 21 juillet à 10h15, dans le cadre du Festival Off d’Avignon, du 7 au 30 juillet, sauf mardi
Ecriture et Mise en scène : Charlotte Clément
Interprètes : Charlotte Clément, Stefan Mandine
Musique et Film d’animation : Stefan Mandine
Scénographie, décor et dessins : Benjamin Olinet
Genre : Théâtre, marionnettes, ombres chinoises
Public : à partir de 6 ans
Durée : 55 min
Un couple d’artistes itinérants décide de s’arrêter dans le village de Griseville, un village où tout est gris, dans lequel les croyances sont figées, et tout est prédéterminé suivant si vous êtes homme ou femme... il y a des jeux pour les garçons, des jeux pour les filles, des couleurs pour les uns, des couleurs pour les autres, des métiers d’hommes et des métiers de femmes...
C’est dont l’endroit idéal où faire halte pour des semeurs de rêves ! Les grisevillois ne pensent qu’à travailler, ne savent pas rire, s’amuser ni chanter… Et surtout, ils n’aiment pas les parasites ! Et semer des rêves n’est rien d’autre qu’une niaiserie !
Les semeurs de rêves installent leur stand sur la place du village, sans grand succès… Mais après quelques jours, les enfants, curieux, s’approchent et se laissent aller à raconter leurs envies et leurs rêves… Comme cette fillette qui voudrait être pirate et aller au secours des gens abandonnés en mer avec son grand bateau… Ce jeune garçon qui ne supporte plus de voir les veaux de la ferme partir à l’abattoir, qui veut sauver les animaux et va convaincre sa maman de ne plus manger de viande et de cultiver des légumes. Cet autre garçonnet qui veut réaliser le rêve de sa grand-mère qui aurait aimé être chanteuse... Peu à peu, les adultes sous l’impulsion des enfants, vont se laisser aller à rêver et à vivre leurs rêves, bref à remettre en question leurs croyances... Ainsi, le menuisier qui rêvait depuis longtemps de réaliser un manège pour les enfants du village va se lancer dans sa fabrication, après avoir bâti le bateau de pirate.
Le décor est constitué par un écran sur lequel est projeté un film d’animation représentant les maisons du village, qui d’abord noires et blanches, prendront des couleurs en fin de spectacle.
L’espace scénique est occupé par 3 tables, l’une fixe au centre sur laquelle sont manipulées les figurines des grisevillois, les deux autres mobiles, supportent les écrans/fenêtres où apparaissent en ombres chinoises les habitants à l’intérieur des logements. Les grisevillois sont également interprétés par les comédiens suivant l’évolution du récit, lorsqu’il s’agit par exemple de jouer de la musique et de chanter. Car le spectacle est largement agrémenté de chansons.
Voilà une jolie proposition qui amène à réfléchir sur les croyances et la possibilité de changer ses habitudes pour s’intéresser à autrui et voir la vie en rose !
Cathy de Toledo