Toute la comédie de A à Z, mais sans le W parce que sinon ce serait trop long

catalogue Off 2022

Spectacle de la Compagnie les Nomadesques (75), vu le 19 juillet à 13.25 h au théâtre Au coin de la Lune, dans le cadre de festival d’Avignon off, du 7 au 30 juillet, sauf mercredi.

Auteur et metteur en scène : Vincent Caire

Interprètes : Karine Tabet ou Mathilde Puget, Vincent Caire ou Franck Cadoux, Gael Colin ou Cédric Miel

Décors : Nicolas Cassonnet et Caroline Rossignol

Genre : Théâtre

Public : à partir de 8 ans

Durée : 1h10

Après avoir commenté en juillet 2018 le spectacle « Tout Molière ou presque », j’ai eu envie de retrouver les Nomadesques dans ce deuxième volet de « vulgarisation théâtrale » comme se plaît à le nommer Vincent Caire, avec un titre qui en dit long… justement !

Ils sont trois au plateau, deux garçons une fille, qui va devoir s’imposer d’ailleurs car précisément, le sujet sera évoqué, mais les femmes pendant très longtemps n’ont pas eu le droit de monter sur les planches !

Le sujet est cette fois plus « large » que dans un spectacle centré sur un seul auteur, et offre par là même plus de latitude aux comédiens. 

Il est ici question de remonter aux origines de la comédie, à la rencontre des grands auteurs au fil des siècles.

Au tout début cependant, il n’y avait guère que la tragédie qui avait droit de cité... Même si dans la préhistoire, il semblerait que les hommes aient découvert le rire, de manière fortuite. C’est en tous cas la théorie des Nomadesques, mais on n’a pas vraiment les moyens de vérifier !

Pendant longtemps, il n’y eu de noble que la tragédie, portée par les hommes, qui assuraient tous les rôles, masculins et féminins.

Il faut attendre le Moyen Âge et les spectacles de rue et farces, destinés au peuple et non plus à l’élite, spectacles où le but était de rire, se moquer, pasticher.

En ouverture, la scène est occupée par un castelet qui se transforme ensuite en 2 blocs d’étagères, structures évolutives mobiles, qui vont servir de décor au gré des extraits de pièces qui vont être interprétés par les comédiens. Ils sont en tenue « de ville » et puisent sur les étagères les accessoires ou éléments vestimentaires nécessaires au jeu. Evidemment à vue, sans temps mort…

Le spectacle est très dynamique, un tantinet foutraque, avec une bonne dose d’improvisation… Mais le propos est cependant très documenté et dans ce sens, pédagogique. Apprendre en rigolant,  avec des comédiens qui eux-mêmes s’amusent beaucoup, que demander de plus !?

Cathy de Toledo