Alice Guy, mademoiselle cinéma

crédits photos : ©Cie l'Etincelle

Spectacle de la compagnie de l'Etincelle (75) vu le 27 juillet à 18h30 au théâtre Barretta, dans le cadre du Festival Off d'Avignon 2022, du 7 au 30 juillet.

Auteur : Caroline Rainette

Mise en scène : Caroline Rainette et Lennie Coindeaux

Interprète(s) : Caroline Rainette, Lennie Coindeaux, Jérémie Hamon

Collaboration artistique : Jean-Pierre Hané

Genre : théâtre contemporain

Public : Tout public

Durée :  1h15          

C’est au théâtre Barretta que je me suis posé pour aller voir Alice Guy, mademoiselle cinéma de la compagnie de l’étincelle. Le lieu est neuf et se situe derrière un restaurant ; premier établissement de la ville dont l’héritière a été sociétaire de la Comédie Française au siècle dernier - Blanche Barretta-Worms.

La pièce décrit et narre l’histoire de la pionnière en matière de fiction dans la réalisation cinématographique. Pendant 1h15 nous découvrons la vie de cette femme au cours de laquelle Alice rencontrera de grands noms (masculins car très peu de femmes étaient acceptées) du XIXème et XXème siècle (Gaumont, Eiffel, l’un des frères Lumière…). Parmi ces noms certains essaieront d’empêcher la reconnaissance de mademoiselle Guy… Presque oublié de l’histoire. Caroline Rainette, l’autrice de ce spectacle, a eu cette idée de remettre au goût du jour cette grande dame sur scène.

La pièce est plus, pour moi, une scénographie documentaire, comme j’ai pu en voir pour d’autres pièces sur le journal du off. Les vidéos qui accompagnent la mise en scène ne sont présentent que pour illustrer certains propos des comédiens (comme afficher une chronologie d’inventeurs illustres, avec leurs apports techniques dans le monde du cinéma) ou encore pour diffuser visuellement certaines images et photos du travail d’Alice Guy. En outre, elles n’ont pas pour moi d’apport primordial. Même si les comédiens réussissent à nous faire découvrir qui était Alice Guy avec une bonne énergie (surtout Lennie Coindeaux) et que le spectacle peut paraitre charmant ; je ne suis pas arrivé, concrètement, à rentrer dans l’univers et dans le texte de cette pièce. Le tout reste un peu trop lisse pour moi. Néanmoins, qu’on ne s’alarme pas, le reste du public présent, lui, a beaucoup apprécié cette représentation.

Un spectacle au sujet intéressant en termes de médiation culturelle et historique effectuant un travail de mémoire sûrement important.

Maxime FARSETTI