Crédits photo : ©Patrice Muia

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L'Olympe des infortunes

Spectacle de la compagnie les dessous de scène (06) vu le 28 juillet à 16h05 au théâtre de Carreterie, dans le cadre du Festival Off d'Avignon 2022, du 19 au 30 juillet

 

Auteur : Yasmina Khadra

Mise en scène : Serge Arnaud

Interprètes : Serge Arnaud, Mathieu Langlois

Régisseuse : Sabina Cravotta

Genre : théâtre contemporain

Public : à partir de 15 ans

Durée :  1h

 

C’est au théâtre de la Carreterie que je suis allé voir le spectacle de la compagnie des dessous de scène. Etant du même département que la troupe c’est la première fois que je vois l’un de leur spectacle. Après avoir lu et entendu de bons échos de leur adaptation du Manteau de Nicolas Gogol, j’ai eu la bonne occasion d’aller voir l’Olympe des infortunes.

 

Ach le Borgne et son protéger Junior font partie de cet espace en périphérie qu’on pourrait interpréter comme « cour des miracles », presque une décharge publique visuellement parlant : l’Olympe des infortunes. Vivant donc quasiment en marge de la ville et répugnant le monde libéral, la vie urbaine d’à côté, et surtout l’argent, nous suivons ces deux personnages qui se disent être au paradis. Ils ne doivent rien à personne et n’attendent donc rien de personne en retour.

 

Bien que je n’ai pas lu le roman (aux éditions Julliard), l’adaptation de Serge Arnaud au niveau scénographique et écrit m’a fait penser à un mélange entre l’univers visuel de Terry Gilliam avec son Fisher king : le roi pécheur et la trame de fin de partie de Samuel Beckett. La force de cette pièce avec ce texte est de mettre en lumière ce que nous ne voyons pas en dehors ou même parfois dans la ville. Les comédiens ont une complicité qui se fait ressentir sur scène de façon touchante et prenante entre drames, rires et tensions, nous sommes happés par cette histoire et par ces souffrances qui se font entendre. Cette pièce donne donc une interprétation juste, grâce aux comédiens, d’un monde assez inconnu, parfois caricaturé et même pointé du doigt. Entre celui qu’on nomme « le musicien » (Ach) et « le simplet » (Junior) l’olympe des infortunes est une pièce qui mérite bien une petite fortune : celle d'un beau succès. 

 

Maxime Farsetti

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