Kalifourchon
Kalifourchon

Spectacle de la compagnie Tintamarre et Boutdeficelle (11), vu à Castries, séance scolaire maternelles, le 7 novembre 2022, Foyer Communal Paulet.

 

Conception/adaptation/marionnettes/jeu : Myriam Léger

Durée : 45 min

Public : de 3 à 7 ans

 

Myriam Léger a choisi de mettre en scène « le Beau chardon d’Ali Boron » de May d’Alençon, un conte qui date tout de même de 1940 ! Ce livre, qu’elle présente aux enfants, était son livre préféré lorsqu’elle était petite fille. Elle va nous raconter l’histoire de ce charmant petit âne, rebaptisé Kali.

 

Les enfants sont assis au sol sur des coussins, certains sur des chaises, face à une structure centrale qui ressemble à un gros champignon émergeant d’un tapis de feuilles mortes.

Myriam Léger commence le récit… Kali vit dans une famille (représentée par des cartes à jouer) dont chaque membre possède un animal de compagnie. Lorsque la famille décide de partir en vacances en prenant le train, il est impossible de prendre Kali, au grand désespoir de Myléna sa jeune maîtresse.

Le petit âne est condamné à rester seul dans son pré, pourtant verdoyant et planté de gros pommiers, mais où il s’ennuie rapidement… Il repère dans le champ voisin un beau chardon, son mets préféré ! Il réussit à se faufiler sous le grillage, et ivre de liberté, oublie vite le chardon... Il poursuit son chemin à la rencontre des animaux de la forêt, petits oiseaux, écureuils, hérissons, lièvres, cerfs… même si la nuit, les grands yeux des hiboux sont un peu effrayants. Son chemin croisera aussi des moutons et un chien de berger, une grenouille., et même un épouvantail… ! Pour enfin retrouver son champ, finalement bien agréable, où il attendra le retour de Myléna.

Myriam Léger manipule à vue des objets nécessaires à l’histoire, et utilise l’ingénieuse structure « champignon » qui se transforme au fil du récit en écran sur lequel sont projetées des images dispensées par un rétro projecteur, ou derrière lequel s’animent des marionnettes d’ombres. La structure tourne aussi telle un manège entraînant le train (accroché au bord de la toiture) qui emporte la famille à travers l’Europe.

Le récit est agrémenté d’un fond musical d’inspiration russe, Kalinka, de bruitages, de chants d’oiseaux ou de cris d’animaux. Afin de faciliter la compréhension Myriam joue les personnages avec des accents différents.
Ce spectacle, créé en 2016 est bien rodé. Le texte est fourni, mais le récit se déroule avec une grande fluidité. Le jeune public est très réceptif. Les pistes d’exploitation pédagogique sont nombreuses.

Bref, un conte charmant, qu’il est préférable de proposer en petites jauges, que ce soit en médiathèque ou en milieu scolaire.

 

Cathy De Toledo

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