La collection
La collection

Un spectacle produit par  le collectif BPM (Lausanne) et vu le 14 janvier au Théâtre du Rond Point.

 

Ecriture, conception et interprétation : Catherine Büchi, Léa Pohlhammer, Pierre Mifsud

Genre : théâtre

Public : Tout Public

Durée : 1h20  (3h avec entracte en intégrale)

 

Pierre Mifsud reste irrésistiblement lié à ma découverte de l’univers de F. Grémaud. C’est en le voyant à l’affiche d’un spectacle dont le propos n’était pas sans m’évoquer cette incroyable « conférence de choses » à laquelle il avait donné, jadis, toute sa saveur que j’ai absolument tenu à découvrir « la collection ». La déception a été cruelle.

 

« La collection » propose, en deux parties, de revisiter les années soixante dix et quatre-vingt à travers quelques objets iconiques mais aujourd’hui obsolètes. On peut voir le spectacle en intégrale. J’ai, pour ma part, opté pour le second épisode qui mettait en exergue le téléviseur à tube cathodique et le service à asperges.

La télé est appréhendée sous deux angles : la réminiscence d’émissions et de présentateurs cultes, la soirée télé. Le service à asperges est le plat de résistance d’un dîner bourgeois et guindé.

Sur un plateau nu, ils sont trois, assis sur des chaises vintages, à se donner la répartie, sans autre artifice que la voix, une pantomime sommaire et quelques résonnances de jingles.

Le ton est alerte et le jeu est à l’avenant. C’est souvent assez drôle. A condition d’avoir les références. Il est dommage d’avoir compter sur ce pré-requis. Sans vidéo ou accessoires, ce spectacle n’est donc intelligibles qu’aux seuls cinquantenaires et plus ! D’autant plus que les réminiscences sont une fin en soit et non le moyen de digresser sur la société ou l’histoire de ces objets.

 

« La collection » est un spectacle divertissant mais qui, en choisissant pour sujet  la futilité, devient  lui-même futile.

 

Catherine Wolff

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