Petite Fleur

Source Billet réduc

Spectacle de la Compagnie De Fakto (69) vu le 13 juillet à 11h30 à l'Espace Alya, dans le cadre du festival Off 2023, sauf mercredi. 

De et avec : Aurélien Kairo

Mise en scène : Patrice Thibaud

Musiques : Luis Armstrong, Edith Piaf, Yvette Horner, Zizi Jeanmaire, Henri Salvador

Création lumière :  Eric Valentin

Genre : mime danse

Durée : 55 minutes

Public : Tout public à partir de 5 ans

La jolie affiche du spectacle a attiré mon attention. Aucun spectacle purement visuel ne figurant dans ma sélection, j’ai eu envie de découvrir cette Petite Fleur, spectacle qui tourne déjà avec succès depuis quelques années et que je ne connaissais pas encore.

Dans une loge de cabaret, avec miroir de maquillage, costumes, chaises, mannequin de couture, et de nombreux accessoires, un agent d’entretien nettoie pendant que la danseuse dont il est amoureux, est en scène.  La musique lui arrive du plateau, il ne résiste pas longtemps, se laisse emporter par son imagination et se rêve en séducteur.

Certes, le pitch n’est pas nouveau, et il y déjà eu de nombreuses propositions autour de cette thématique. On retrouve quelques gags convenus, et la « traditionnelle » danse avec le mannequin de couture devenu femme… Mais encore faut il (bien) maîtriser la chose !

Et Aurélien Kairo maîtrise ! Il nous entraîne dans son sillage à la conquête de la belle Stella,… Le mime, le théâtre gestuel, le clown (sans nez rouge !), la magie même, viennent enrichir le jeu, pour proposer une performance visuelle sans temps mort. Mais c’est  évidemment la danse, son domaine privilégié de longue date, qui apporte une aura particulière au spectacle. J’ai particulièrement apprécié la séquence où serpillères, balais, têtes de loup et autres chiffons, viennent accessoiriser un long solo de danse, tant contemporaine, classique, que hip hop, sur la musique entraînante de « Mon truc en plumes » de Zizi Jeanmaire… Pour finir par un tendre duo aérien avec une toute petite plume…

Beaucoup de poésie donc dans ce spectacle où gags et burlesque sont aussi très présents. Pour preuve, la coupure d’électricité, prétexte à l’apparition d’un fantôme dans le miroir,  et d’un monstre aux yeux brillants…

Petit ou grand, on ne s’ennuie pas un instant, et les enfants n’ont même pas peur du noir, tant les choses sont bien menées !  Bref, une bulle rafraîchissante dans la chaleur avignonnaise…

Cathy de Toledo