Le Dernier Jour de Pierre
Le Dernier Jour de Pierre

Spectacle de la compagnie DERAÏDENZ (84) vu le 31/01/2024 au Théâtre du Chêne Noir (84), dans le cadre du festival Fest’Hiver d’Avignon

 

Conception et mise en scène : Baptiste Zsilina en collaboration avec Léa Guillec

Marionnettistes : Coline Agard, Léa Guillec, Hanna Malhas et Marion Piro

Régie plateau et manipulations : Églantine Remblier et Nicolas Pautrat en alternance avec Luce Causin

Régie générale et création lumière : Loris Lallouette

Construction castelet et machinerie : Nicolas Pautrat, assisté par Thierry Hett et Coline Agard

Construction marionnettes et décor : Baptiste Zsilina, Églantine Remblier, Marion Piro

Type de public : Tout public à partir de 12 ans

Genre : Théâtre de marionnettes

Durée : 1h

 

Décor : un théâtre de marionnettes avec une succession d’une dizaine de décors installés par une machinerie complexe bien cachée. Les marionnettistes sont installés en hauteur pour être invisibles par les spectateurs et de longs fils sont nécessaires pour la manipulation des marionnettes.

 

Il neige, un homme en chemise se promène. Le rideau se ferme pour s’ouvrir à nouveau avec un changement d’échelle, un autre décor et toujours ce personnage dans la neige. C’est Pierre. Il a l’air perdu. Il fait froid, c’est la nuit. Un couple le voyant dehors va l’inviter à diner… Que va-t-il lui arriver ?

L’histoire de Pierre va s’écrire avec une dizaine de décors différents pour aller jusqu’à sa fin tragique.

Ces différentes scènes, sont entrecoupées de « brèches noires » avec des créatures étranges, surnaturelles qui nous emmènent dans un autre monde sombre et noir. Celui des pensées de Pierre ? Des nôtres ? Deux univers coexistent et alternent. L’un très réaliste, très précis, doux et poétique et l’autre surprenant et inquiétant, pouvant nous mettre mal à l’aise.

Ce spectacle nous amène à des émotions profondes avec ce qui est en lumière, ce qui est dans l’obscurité - le jour, la nuit - le réel, nos pensées avec leur côté obscur, la poésie, la violence…

Une trentaine de marionnettes à longs fils, des personnages mais aussi des animaux, sont manipulées avec beaucoup de dextérité et une grande précision.

Tout y est, la neige, le feu dans le foyer, la fumée qui sort des cheminées des maisons… On en est émerveillé.

Un magnifique spectacle avec des décors soignés, une mise en scène travaillée, des musiques adaptées même si le niveau sonore serait parfois à ajuster, ou trop fort, ou trop faible. Il nous interroge, nous questionne. On en sort un peu secoué mais admiratif par la qualité du travail exigée par cette œuvre pleine de créativité et d’ingéniosité.

A ne pas manquer.

 

Éric Jalabert et JDM.

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