Ainsi de nous
Ainsi de nous

Spectacle produit par la compagnie les Promeneurs des Étoiles (30) vu au théâtre des Carmes (84) le 17 février 2024

 

Écriture et mise en scène : Valentine Venezia

Interprétations : Océane Rodrigues, Raphaël Bianciotto, Grégory Jimenez et Valentine Venezia

Genre : Théâtre / Danse

Durée : 1h15

A partir de : 12 ans

 

C'est par un pur hasard, que Valentine Venezia, comédienne, chorégraphe et metteuse en scène, tombe sur le livre de Jean-Louis Barrault intitulé « Comme je le pense ». De ce coup de cœur naîtra « Ainsi de nous ». Leurs points communs à tous les deux, « des touche-à- tout », leur définition « le théâtre est un art total ».

 

« Ainsi de nous » est un essai sur l'humanité, une recherche sur l'Authenticité organisée autour de trois tableaux mêlant le théâtre et la danse.

Le premier tableau se présente comme une introduction/exploration. Éveillant le public, les comédien.nes débattent dynamiquement de leur vision du monde dans lequel nous vivons, des différentes crises que nous traversons. L'invitation étant d'essayer de répondre aux questions : comment honorer ce merveilleux trésor qu'est la vie ? Comment pourrions-nous passer d'une société destructrice à une société constructive ? Plusieurs thèmes philosophiques seront abordés : la naissance, la conscience, les 5 sens, le lien aux autres et la mort...

Puis s'ensuit le deuxième tableau, le développement. Dans cette partie, les mots disparaissent, les corps prennent la parole. Les danseurs exécutent des mouvements saccadés et répétitifs, leurs gestes deviennent mécaniques, symbolisant la course effrénée du quotidien d'une société pressée. 

Retour à l'Authenticité dans le troisième tableau. Comme quittant leur chrysalide, leur vie d'avant, les comédien.nes se métamorphosent et célèbrent le renouveau. Cette dernière partie résonne comme une réponse ; se reconnecter à l'essentiel, à la simplicité et pourquoi pas à la spiritualité.

Cet essai est un beau message de ces quatre jeunes s'interrogeant sur la nature humaine et le devenir de ce monde. J'ai eu un coup de cœur pour le deuxième tableau. Très bon choix musical (extrait Run Boy Run de WoodKid) qui colle parfaitement pour illustrer un monde froid et robotisé. Bien vus aussi les extraits politiques ! Beau travail chorégraphique inspiré des univers de Pina Baush, Akram Khan, et Ohad Naharin.

Une petite remarque sur la longueur de la troisième partie. La cérémonie pourrait être allégée pour maintenir l'attention du spectateur. 

 

Christèle Porcherot

 

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