Jeune fille cherche maison douce ou pratiquer son piano
Jeune fille cherche maison douce ou pratiquer son piano

Spectacle de la Compagnie « Le Bureau du Classique », vu le samedi 1er juin, au théâtre « Le coin de la Lune », dans le cadre du Printemps du Off.

 

 

Auteur et metteuse en scène : Amandine Sroussi

Comédiennes : Claire Mazard; Susanna Tiertant

Arrangements musicaux et composition : Susanna Tiertant

Scénographie : Claire Jouet-Pastré

Création lumière : Sébastien Lebert

Création son : Aurélien Dalmasso

Costumes : Nadège Bourmaud

Tout public.

Genre : théâtre musical

Durée : 1h10

 

 

Laissons-nous attirer par la curiosité d'un titre en forme de petite annonce et demandons-nous : « C'est quoi, une maison douce ? » Nous allons l'apprendre ; c'est au cœur de l'intrigue de cette histoire.

 

 

À l'origine, il y a la sélection de chansons de femmes artistes des années 60 (dont Anne Sylvestre, Brigitte Fontaine, Dalida, Barbara). Les textes inspirent des personnages, des phrases, des dialogues, et enfin, l'histoire, que voici. Les personnages sont : Myrtille, jeune fille sage à la recherche d'une maison pour pratiquer son piano, et Framboise, vielle femme, fantasque et engagée dans le combat des femmes de son époque (à l'heure où l'avortement n'est pas légalisé, et où la maltraitance à l'égard des femmes est fréquente) Quant à l'histoire : Framboise est morte. Myrtille retourne dans l'appartement de son amie ; tout est sombre, les meubles sont recouverts de draps. Myrtille est entrée en scène ; elle tient délicatement entre ses mains l'urne des cendres. Elle écoute un message enregistré par son amie, avant sa mort. Soudain, une lampe s'allume. Le fantôme de Framboise, tout vêtu de rose, apparaît ; elle a quarante ans ! Surprise ! À partir de maintenant, c'est un grand moment d'intimité qui nous est proposé de vivre et de partager entre ces deux femmes. 

Framboise enlève les draps des meubles ; nous découvrons un intérieur douillet et chaleureux, avec un vieux bar colonial, des vieux livres, des partitions, des lampes, un piano, une contrebasse, et tout un tas d'objets... plein de poésie !

Les deux femmes se parlent et se remémorent les moments forts de la vie de Framboise, ses combats, ainsi que leurs souvenirs communs et complices ; entre autres, elles ont adoré faire de la pâtisserie ensemble ! C'est frais, léger, pétillant, plein de vie, de joie, d'amusements et d'amour ! Puis, Myrtille s'installe au piano et joue. Framboise se met à la contrebasse et joue. Elles s'écoutent, et les deux femmes chantent ensemble ; les mots des chansons font écho dans l'histoire qu'elles nous racontent. C'est beau, drôle et touchant ! 

À la fin, nous apprenons pourquoi le fantôme de Framboise est réapparu...

J'ai aussi apprécié la création lumière ; elle est magnifique et interagit sans cesse avec le « jeu » vivant des personnages.

J'aime beaucoup ce genre théâtral ; c'est un théâtre musical qui met en relief le grand talent des deux artistes. Claire Mazard est contrebassiste, Susanna Tiertant est pianiste ; virtuoses, elles sont aussi comédiennes et chantent à merveille. 

Enthousiasmée par ce spectacle, je lui souhaite un beau succès pendant le festival (Théâtre « Au coin de la lune », du 29 juin au 21 juillet à 13h05, relâche le jeudi).

 

 

Patricia Gueperou.

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