affiche - Fabrice Simon

affiche - Fabrice Simon

Don Quichotte et Sancho Panza, l'attente de l'amante absente

Spectacle de la compagnie théâtrale 7pm (Suisse) ; vu le 16 juillet 2024, dans le cadre du festival Off d'Avignon, au théâtre Pixel Avignon à 21h45.

 

Texte : Jean-Claude Humbert 
Interprétation : Matthias-Leonhard Lang et Claude Videau
Mise en scène : Jean Pierre Passerat
Genre : théâtre contemporain / comédie 
Durée : 1h05
Public : à partir de 10 ans

 

Après moult péripéties pour trouver un premier spectacle non complet ; j'ai fini par jeter mon dévolu sur cette adaptation issue du monde de Cervantès. Arrivé un peu au dernier moment dans la salle, je me suis retrouvé au dernier rang en haut de ce théâtre. 

 

Le pixel Avignon, près de la place Pasteur, est charmant lorsqu'on y rentre... mais les places du fond, bien qu'elles soient rembourrées, ont un espace restreint entre le mur et le siège inférieur. De quoi prendre un petit temps pour trouver une position assez confortable. L'éventail est de rigueur quand cette petite salle, de 49 places, est pleine... ce qui était le cas hier soir. Les décors sont très sobres. Tout le fond de scène est décoré d'une sorte de filet de pêche mélangé avec ce que l'on pourrait prendre pour des toiles d'araignées. Deux chaises sont visibles ainsi qu'un lit de camp, côté cour. Après un discours de présentation, les lumières s'éteignent et le spectacle commence.

Don Quichotte et son fidèle écuyer goulu sont enfermés dans un univers totalement clos où leurs souvenirs permettent de s'évader. Ils content leurs aventures épiques tout en utilisant une langue bien construite ; une sorte d'hidalgo en mode délire. Seule la folie reste un rempart à la peur. Mais de quelle folie s'agit-il ? Celle des comédiens se donnant un plaisir à faire un strip-tease, copié sur Alice Sapritch, dans la folie des grandeurs de Gérard Oury ? ou celle de personnages romanesques évoquant les plus absurdes situations de leur mémoire ? 

Bien que le spectacle soit dynamique, pêchu et rythmé, je n'ai pas été embarqué dans l'évasion fantasmagorique de cette adaptation. Pourquoi ? Je n'ai tout simplement pas compris le propos de la pièce. J'étais perdu dès le début. Les bruitages de pas, de la porte qui claque et de la voix off incompréhensible ne m'ont pas aidé. Rien n'enlève la performance des comédiens qui ont un débit et une élocution remarquables… même si le texte est un peu trop chanté à mon goût ; ce qui fait perdre les ruptures et le sens des réactions. De plus, parfois trop plongé dans la pénombre, on rate les mimiques et les expressions des comédiens ; mais cela est peut-être voulu... puisque les personnages sont enfermés. Bref, un avis mitigé qui n'est pas égal à la réaction du public emballé par cette pièce, riant et applaudissant avec enthousiasme.
 

Maxime Farsetti

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