Drôles d'Oizo
08 juil. 2024Spectacle par La Compagnie SING SONG ( 16 ) vu au théâtre Présence Pasteur ( 84 ), le 06 juillet 2024, à Avignon pendant le Festival Off.
Texte : Bertrand Antigny
Mise en scène : Bertrand Antigny
Scénographie et décors : Fabrice Pressigout et Catherine Esteves
Lumières : Christophe Renaud
Jeu : Sylvie Matta et Amandine Caplanne
Genre : Spectacle musical
Public : Jeune public
Durée : 35 minutes
Le spectateur arrive et s’installe face à un décor magnifique fait d’immenses feuilles réalisées par un artiste plasticien et d’objets en bois flotté.
La forêt va être notre théâtre durant ce spectacle. C’est une belle surprise.
Une première protagoniste entre en scène et nous embarque immédiatement au son de sa voix et des cordes frottées de la harpe sur laquelle elle joue au bord de la scène.
Une chanson aux airs nordiques accueille la seconde protagoniste. Elle fredonne, elle aussi, ce chant tribal et construit un nid douillet pour son premier œuf.
Les prémices de la maternité sont une découverte pour le personnage comme pour l’actrice.
La musicienne rejoint la jeune maman. Elles bercent au son de leurs deux voix cet œuf lumineux. La tendresse est là, aussi bien chez la grand-mère que chez la jeune maman.
On comprend rapidement que les thèmes de la maternité et de la transmission vont être le fil conducteur du spectacle.
Soudain, un bruit d’avion vient perturber le jeu entre ces deux drôles d’oizo, puis c’est le tonnerre et un vol migratoire de canards.
Ces interludes permettent aux actrices de changer d’oiseau à chaque fois. Le drôle d’oizo expérimenté en profite pour rassurer, expliquer et apprendre au jeune drôle d’oizo.
Elles vont tour à tour interpréter avec brio des coucous, de grands échassiers et d’autres oiseaux. Elles mêlent l'utilisation d’appeaux, de bambous, de cloches et de marionnettes pour nous montrer comment la transmission peut aussi se faire sans langage parlé, seulement avec des sons et des gestes.
Les décors sont sublimés par le jeu de lumières pastel et douces qui change à chaque saison pour représenter le cycle de la vie.
Des costumes à la fois sobres qui facilitent le passage d’un oiseau à un autre sans sortir de scène, et à la fois chics, colorés et efficaces avec cette grande plume dans le dos.
Il y a beaucoup de poésie et de tendresse dans ce spectacle.
C’est un vrai COUP DE CŒUR, un voyage sensoriel, visuel et sonore qui m’a offert une bulle de douceur.
Je recommande sans modération aux petits comme aux grands. Le spectacle est court, permettant l’attention des plus jeunes.
Attention, il faut absolument rester jusqu’à la fin, les deux drôles d’oizo vous réservent une surprise chorégraphique !
Virginie Lamoureux-Ludovico