en une nuit. notes pour un spectacle
en une nuit. notes pour un spectacle

Spectacle de Habemus Papam (Belgique) vu le 14/07/2024 au Théâtre La Scala (84) à 13h40 dans le cadre du festival Off d'Avignon

 

Auteur : Création collective d’après l’œuvre de Pier Paolo Pasolini

Comédiens : Ferdinand Despy, Simon Hardouin, Justine Lequette, Eva Zingaro Meyer

Mise en scène : Ferdinand Despy, Simon Hardouin, Justine Lequette, Eva Zingaro Meyer

Type de public : Tout public à partir de 14 ans

Genre : Théâtre contemporain

Durée : 1h40

 

Dans la pénombre, une femme assise côté jardin nous parle en italien de la vie de Paolo Pasolini, de son coup de foudre avec cet homme. La traduction en français apparait sur un affichage lumineux. Puis, après un temps qui parait long, la scène s'éclaire et un homme avec un parapluie apparaît sur scène. Comme Paolo Pasolini l'a dit, « Pourquoi réaliser une œuvre quand il est aussi beau de simplement l’imaginer ? » Il nous annonce que le spectacle sera tel un croquis, à nous d'imaginer l'œuvre. Il sera construit à partir de notes. Puis, un terrain vague avec de la végétation au fond apparaît, c'est là que Pasolini a été assassiné le 2 novembre 1975, près d'Ostie.

 

L'origine de la pièce est cette mort étrange. Différentes "notes" vont se succéder avec quatre jeunes comédiens sur le plateau. L'idée de faire un spectacle avec Pasolini allongé sur scène où le public resterait pendant douze heures (de 20h à 8h du matin), telle une veillée funéraire est évoquée à plusieurs reprises.

Dans ce méli-mélo de "notes", des moments particuliers sont des bouffées d'oxygène, le "défilé de mode" est distrayant, la scène sur le capitalisme est intéressante.

La manière de consommer l'alcool, la nudité, le changement de costumes sur le plateau, des moments suspendus peuvent déranger.

C'est un spectacle en partie documentaire, très original, surprenant qui ne dément pas l'état de croquis, avec la sensation de "pas fini". J'y ajouterai même le qualificatif de brouillon. Il fait penser à un de ces spectacles du festival In, où l'on en ressort perplexe. Mais n'y a-t-il pas une analogie avec l'héritage de Pasolini ?

 

JDM

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