Noires mines Samir

Spectacle du Collectif Lacavale (44) vu le 21/07/2024 au Théâtre du Train Bleu (84) à 20h05 dans le cadre du festival Off d'Avignon

Auteurs : collectif Lacavale, Antoine d'Heygere

Comédien :Adil Mekki

Mise en scène : Antoine d'Heygere

Type de public : Tout public à partir de 13 ans

Genre : Théâtre contemporain

Durée : 1h15

La pièce a été créée à partir d'enregistrements d'un patient en hôpital psychiatrique faits par Antoine d’Heygere.

Une chaise, une radio posée à ses pieds et au sol, une couverture de survie abimée à certains endroits sont les éléments du décor quand le rideau s'ouvre.

Un homme apparaît sur scène, c'est Samir, fils de mineur algérien dans le nord de la France. Son histoire, c'est par brides que nous allons la découvrir, entre musiques, chants et danses. La musique préférée de sa mère, une musique arabe, une musique de boite de nuit et son corps se met à onduler sur ces rythmes si différents.

Son histoire, c'est celle d'un enfant à problèmes, qui n'aimait pas l'école, qui sniffait la colle, et qui découvre son homosexualité à l'âge de 13 ans. Les hommes, la prison suivront.

Maintenant, il a cinquante ans, il a rencontré une fille, elle veut vivre avec lui. Il l'aime bien, mais…

Dans un carré de scène exigu, Samir mange un sucre, puis renverse sur lui le seau qui en contient une multitude. Il se jette sur le sol jonché de sucres, les écrase comme s'il écrasait la vie, s'y roule. C'est toute sa souffrance qui s'exalte. Quand la scène s'agrandit, c'est un portant avec ses vêtements de soirée, ses robes, ses jupes avec des paillettes qui apparaît, c'est la nouvelle vie de Samir qui se dévoile devant nous.

C'est un spectacle parfois dérangeant qui montre la souffrance de Samir, l'envie d'avoir une vie "normale" et les difficultés liées à son homosexualité. Le comédien nous touche, son jeu est impeccable, mais les sujets évoqués difficiles. Beaucoup de noirceur malgré les paillettes !

JDM