Séraphine
02 juil. 2024Spectacle de la compagnie des amoqueurs (75) vu le 29 juin théâtre de l'étincelle à 15h15 dans le cadre du Festival Off d'Avignon, du 03 au 21 juillet ( relâche les 9, 16 juillet ).
Auteur : Valentin Neyrac
Comédiens : Capucine Duc Mathilde Andréa, Jane Beuvier, Louis-Martin Lambouley, Maxime Moreau, Gaïa Samakh
Mise en scène : Valentin Neyrac
Type de public : Tout public
Genre : Théâtre
Durée : 01h15
Séraphine de Senlis, guidée par un ange.
Interprétée par une jeune troupe pleine de talent, la vie du peintre Séraphine nous est contée. Elle touche notre âme et notre sensibilité. Le décor est sobre, laissant place aux acteurs, avec la peinture en toile de fond, la bougie et la musique comme fil directeur.
Le clair-obscur de la flamme et sa fragilité sont à l’image de la vie du peintre, une alternance d’ombre et de lumière qu’un souffle peut tout effacer. Cependant, cette pièce, plus qu’une simple histoire, pose la question du choix qui impacte nos vies, nous poussant dans une direction, un chemin sans retour.
Séraphine est jouée si merveilleusement bien par Jane Beuvier que l’on se demande si elle n’a pas emprunté, pour l’occasion, un bout de son âme.
Si la pièce n’a pas la prétention d’être un biopic, elle est très largement inspirée de la vraie vie du peintre, contemporaine de Camille Claudel, et dépeint l'héroïne le temps d’une pause avec beaucoup de poésie. Elle décrit la dure condition de cette femme, artiste naïve de l’entre-deux-guerres, qui marchera entre ombre et lumière, essayant de combler un vide abyssal dans lequel elle finira par se perdre.
On vibre beaucoup et le temps passe vite.
"Séraphine est aujourd’hui la pièce dont j’ai toujours voulu être spectateur. J’aime les histoires dramatiques, les grands sentiments, l’amour, la peur de la mort, la colère. J’aime aussi rire au milieu de tout ça. Peut-être tout simplement pour alléger et rendre tout ça un peu plus doux. Tout cela, c’est ce que j’ai essayé de faire avec cette pièce. Transmettre un peu de mes sentiments, de mes pensées, de mes peurs."
Marie-Hortense