Antipodes
Antipodes

Spectacle de danse de la compagnie Grenade (13), vu le 18/01/25 à La Chaudronnerie, La Ciotat (13)

 

Directrice artistique : Josette Baïz

Chorégraphies : Kader Attou, Claire Laureau & Nicolas Chaigneau, Iván Pérez, Maxime Bordessoules et Rémy Rodriguez

Danseuses, danseurs : Maxime Bordessoules, Camille Cortez, Lola Cougard, Sarah Kowalski, Yam Omer, Geoffrey Piberne, Victoria Pignato, Rémy Rodriguez, Océane Rosier, Ojan Sadat Kyaee.

Type de public : Tout public à partir de 8 ans

Genre : Danse

Durée : 1h15

 

Dix jeunes danseurs nous invitent à voyager dans quatre univers différents, passant du hip-hop à la sensualité ; du combat acharné à l’excentricité des podiums.

 

On passe d’une ambiance à une autre, parfois sombre et brutale où la frénésie collective de la lutte se transforme en survie individuelle ; le bling-bling de la mode évolue vers la vie nocturne déjantée. L’ensemble passe par des pointes d’humour, tout en finesse et en connexion avec le public. J'ai particulièrement apprécié le cheminement qui nous est proposé, commençant par une atmosphère sombre et conflictuelle et allant progressivement vers du jeu, quelques rires, puis de la tendresse charnelle mais dans laquelle je perçois naturellement de l'affection profonde. 

Articulés comme les quatre actes d’une pièce, les chorégraphes apportent chacun leur style et leur énergie. Josette Baïz, qui a l’habitude de travailler avec des danseurs jeunes (enfants et adolescents), a su créer un ensemble harmonieux et mouvant allant vers la joie et l’humanité.

Je n'ai pas trop l'habitude d'aller voir de la danse et ma curiosité m'a amené à découvrir cette grande scène. Comme certaines pièces minimalistes, un seul élément de décors est utilisé en ouverture de spectacle. C'est un fauteuil asymétrique avec lequel les artistes dansent en le déplaçant et le bousculant de tous côtés. Il y a une approche circassienne qui me révèle l'évolution et l'enrichissement de cet art. 

Mon attrait pour la haute couture et mon goût pour l'excentricité ont été doublement satisfaits dans la dernière partie. Ces garçons et ces filles, par leur présence et leurs mouvements, ont mis en valeur le travail de créativité remarquable de la costumière, qui a su marier références classiques et futurisme tout en simplicité.

J'ai trouvé l'ensemble sociétal, engagé, moderne, violent et paradoxalement parfois drôle, plein d'humanité donc.

 

Rachel Ferrier Savarin

 

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