SETH
20 févr. 2025Spectacle produit par Seth (33) et vu le 01 février 2025 à La Moba de Bagnols-sur-Cèze à 22h30.
Musiciens :
- Chant : Saint-Vincent
- Guitare : Drakhian, Heimoth
- Basse : EsX
- Batterie : Alsvid
- Claviers : Pierre Le Pape
Genre : Concert Black Metal
Type de public : Adulte
Durée : Environ 1h30
Quand SETH débarque, on sait que la nuit sera sombre, bruyante et intense. Entre riffs acérés, références occultes et proximité étonnante avec le public, le groupe black métal nous invite à une messe noire où l’on célèbre le chaos avec le sourire, et où même les ténèbres savent se faire accueillantes.
Dès les premières notes, le son est donné. On est sur du black-métal qui tâche et on va passer par toutes les figures du folklore gothique. Le diable, les vampires et l’Eglise catholique s’invitent sur scène pour le plus grand plaisir des fans venus de loin pour assister au show rouge et noir de SETH.
Car oui, SETH, c’est un style assez unique, cuisiné à base de sang frais. Des riffs stridents de guitares mélangés à une atmosphère sombre mais jamais déprimante. La voix du chanteur est puissante et s’adresse régulièrement au public qui n’ignore aucune référence et saute en remuant les cheveux au rythme d’une alchimie parfaite entre les instruments et la mise en scène folklorique.
Le public a pu retrouver tous leurs titres phares comme « Que vive le Diable », « La morsure du Christ » ou encore « Le triomphe de Lucifer ». Ça ne s’invente pas.
Malgré les thèmes horrifiques et morbides, les concerts de black métal sont souvent des endroits chaleureux où le public est accueillant et où chacun peut trouver sa place. Les conversations et recommandations musicales entre quidams ne manquent pas et au milieu des pogos, on assiste à une bienveillance rarement observée. L’ambiance intimiste de La Moba a pu aussi contribuer à ce petit vent de convivialité fort agréable.
En bref, le concert de SETH c’est faire peur pour de faux, mais faire du lien pour de vrai.
Jasmine
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[Chronique réalisée dans le cadre d'un partenariat avec Avignon Université, par les étudiants du Master Culture & Communication]