Transalpin

Un spectacle produit par Lou Benzoni Grosset (75) et vu à l’Auguste Théâtre le 9 février 2025.

Ecriture : Lou Benzoni Grosset

Mise en scène : Catherine Dune

Chant et jeu : Lou Benzoni Grosset

Piano : Cyril Van Ginneken

Illustration : Annie-Claire Alvoët

Lumières : Didier Henry

Genre : Théâtre lyrique illustré

Public : Tout public à partir de 8 ans

Durée : 1H15

« Transalpin » fait partie de ces spectacles que je découvre grâce à mes relations personnelles, en l’occurrence Annie-Claire Alvoët. Nous avons exposé récemment ensemble et Annie-Claire m’a annoncé la tenue de cette pièce qu’elle illustre en live. 

« Transalpin » raconte deux histoires entremêlées. D’abord celle de Fernand, apprenti-berger de 13 ans, dans les Alpages savoyards en 1899. À ses côtés, on découvre la rudesse du métier et la force du collectif de ces hommes isolés des mois durant. Fernand se lie d’amitié avec Jean, de quelques années son aîné. La seconde partie est consacrée aux tribulations amoureuses et contrebandières de ce personnage.

Le dispositif scénique est tout simple : à jardin, un piano et un porte-manteau ; à cour, une table à dessins avec son vidéoprojecteur ; en fond de scène un écran. Quelques accessoires (tabouret, sceaux…) complètent l’ensemble.

La trame narrative est essentiellement contée par le pianiste Cyril Van Ginnenken. Elle est incarnée et chantée par Lou Benzoni Grosset qui fait preuve d’une belle énergie et d’une voix chaleureuse dans l’interprétation de Lieder romantiques (Wolf, Schumann, Mendelssohn, Brahms etc.). Elle est illustrée par Annie-Claire Alvoët qui use de multiples techniques (papiers découpés, encre, pastels gras, fusain), pour dessiner l’atmosphère et rendre palpable l’univers montagnard. Malgré quelques accrocs et quelques longueurs, le projet est séduisant. Cet après-midi, l’intervention, sur trois Lieder, de quelques enfants du chœur des polysons d’Elisabeth Trigo était très émouvante.

« Transalpin » est une jolie création qui permet d’éveiller le public à l'art lyrique autour d’une histoire simple mais touchante et authentique

Catherine Wolff