En la casa de los Bolecos
22 mars 2025Spectacle présenté par l'Association Andalouse Alhambra Compagnie Flamenco Vivo (84), vu au théâtre Le Chien qui Fume à Avignon le 21 mars 2025, à 20 h, dans le cadre du 24ème « Festival Andalou ».
Direction artistique : Manuel Gómez, Luis de la Carrasca
Guitare : Luis Gómez, Pepe Gómez, Manuel Gómez
Chant : Manuel Gómez, Justo Eleria, Antonio Campos
Danse : Finine Gómez, Ricardo Fernández
Genre : Chant et danse flamenco
Public : Tout public à partir de 12 ans
Durée : 2h
Sous l’égide de la Carrasca, a été présentée « En Casa de los Bolecos », une œuvre qui dévoile l’intimité d’une famille où depuis quatre générations l’art est un mode de vie. Un voyage sincère à travers la tradition, la langue et la musique.
Présentée dans le cadre du 24e Festival Andalou, cette œuvre illustre les valeurs et l’importance de la transmission culturelle et artistique au sein d’une famille. Loin d’être un simple spectacle, l’expérience invite le spectateur à pénétrer un univers entièrement méditerranéen, où les arpèges et les cadences de la guitare, ainsi que la langue espagnole, sont omniprésents. Le spectateur est comme accueilli dans la maison même de cette famille.
La première partie du spectacle met en avant la guitare, la percussion et l’héritage générationnel du flamenco, ainsi que les différentes formes qui composent ce genre musical. On peut alors apprécier des bulerías et des seguiriyas, interprétées avec beaucoup de techniques et de passion.
L'œuvre évolue au fil des interventions des membres de la famille, qui entrent en scène et s’inscrivent dans le jeu en fusionnant la musique et la danse. Chaque pas, chaque zapateado prolonge la mélodie, transformant le corps en langage. Ici, la danse ne suit pas la musique: elle la raconte, la fait vibrer et transmet l’âme du flamenco.
En tant que migrant et hispanophone, j’ai été profondément ému par cette représentation. Chaque chanson, chaque geste, portait une charge d’intimité profonde. Plus qu’un spectacle, c’était une transmission d’héritage et d’émotions, où le flamenco faisait vibrer le passé dans le présent. Cette connexion transcendait les mots, rappelant que certaines histoires se transmettent mieux par le corps et la musique que par la parole.
Ricardo BARCO
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[Chronique réalisée dans le cadre d'un partenariat avec Avignon Université, par les étudiants du Master Culture & Communication]